La vente partielle de ses parcs éoliens n’a pas profité à l’action de PNE Wind

La vente de 80% du portefeuille de parcs éoliens onshore n’a pas entraîné le rebond de cours espéré. Dans le portefeuille offshore, les paiements d’étape reçus n’y ont pas davantage contribué. Nous abaissons le conseil.

En dernière minute, avant la fin de l’année 2016, la société allemande spécialisée dans l’énergie éolienne PNE Wind Group est parvenue à vendre partiellement son portefeuille de parcs éoliens opérationnels. En 2014, les Allemands avaient changé leur fusil stratégique d’épaule par rapport à la vente des parcs éoliens onshore (sur terre). Ils ont décidé de développer une activité d’ “Independent Power Producer” (IPP). Leur objectif était de composer pour la fin 2016 un portefeuille de parcs éoliens d’une capacité totale de 150 mégawatts, et de vendre l’ensemble, en un seul “package”, plus cher que le produit de plusieurs ventes partielles. PNE a longtemps tu la manière dont la vente aurait lieu, mais a finalement opté en septembre de l’an dernier pour une vente directe à un ou plusieurs investisseurs. Ce qui a finalement abouti à une vente de 80%, pour 103 millions d’euros, à un fonds énergétique et d’infrastructure d’Allianz. La capacité conjointe de l’IPP s’élevait fin 2016 à 142,5 mégawatts (dont 6 mégawatts encore en préparation), avec une option pour un projet supplémentaire de 10 mégawatts qui attend encore l’approbation finale. En conservant 20%, PNE s’assure une rentrée régulière. La vente de l’IPP était une condition essentielle pour que le groupe atteigne l’objectif d’un bénéfice opérationnel cumulatif (EBIT) entre 110 et 130 millions d’euros sur la période comprise entre 2014 et 2016. En 2014, l’EBIT a atteint 2,7 millions d’euros, et en 2015, 9,8 millions d’euros. Après les neuf premiers mois de l’an dernier, l’EBIT était positif à hauteur de 7,2 millions d’euros. On attend la seconde moitié de mars pour connaître les chiffres annuels, mais l’objectif de bénéfice annoncé ne sera probablement pas atteint.

Ces dernières semaines, le portefeuille de projets offshore (en mer) a quelque peu évolué. Tout d’abord, PNE Wind a perçu un paiement d’étape de 3,2 millions d’euros grâce à l’approbation reçue pour Borkum Riffgrund II (448 mégawatts), un projet que le groupe avait vendu quelques années plus tôt à son partenaire Dong. Un autre projet vendu au même partenaire il y a quatre ans, Gode Wind III (90 mégawatts), a reçu une autorisation de planning en décembre ; c’est le 5e projet offshore de PNE Wind qui atteint ce stade, et pour lequel PNE perçoit également un paiement d’étape, dont le montant n’est pas connu. Tout récemment – début janvier -, PNE Wind a vendu Atlantis I (584 mégawatts) au groupe suédois Vattenfall pour 10 à 15 millions d’euros, hors paiements d’étapes à venir. La moins bonne nouvelle, c’est que PNE Wind a averti que pour les cinq projets offshore encore en pleine propriété (Atlantis II et III, Nautilius I, Nemo et Jules Verne, d’une capacité commune de 2424 mégawatts), une réduction de valeur pourrait être comptabilisée en conséquence de la nouvelle législation allemande (WindSeeG, effective depuis le 1er janvier 2017). La valeur comptable des projets offshore s’élevait fin septembre à 45,8 millions d’euros. Du fait de la vente partielle de l’IPP, les actionnaires bénéficieront cette année probablement déjà d’un dividende extraordinaire.

Conclusion

Le rebond de cours espéré de l’action PNE Wind Group en réaction à la vente de l’IPP n’est pas survenu. Les paiements d’étape reçus dans le portefeuille offshore n’ont pas davantage permis de sursaut. Selon nous, indépendamment du dividende, peu de facteurs soutiendront l’action dans les prochains temps. D’où notre abaissement de conseil.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyenne

Rating : 2B

Devise : euro (EUR)

Marché : Francfort

Capitalisation boursière : 160 millions EUR

C/B attendu 2016 : 2,2

C/B attendu 2017 : 11

Perf. cours sur 12 mois : -5%

Perf. cours depuis le 01/01 : +11%

Rendement du dividende : 1,9%

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