La stratégie payante de TINC

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L’entreprise belge se diversifie mais investit toujours dans des projets garantissant des revenus à long terme, si possible liés à l’inflation. Son rythme de croissance est remarquable.

The INfrastructure Company, ou TINC, a vu sa croissance s’accélérer durant l’exercice 2017/2018 (période du 1er juillet 2017 au 30 juin 2018). Elle a investi au total 65,5 millions d’euros (47,5 millions l’année précédente), dans des participations existantes et nouvelles. En septembre 2017, elle a acquis une participation de 100% dans Glasdraad BV, un partenariat axé sur le déploiement de réseaux en fibre optique dans des régions peu peuplées des Pays-Bas. TINC a déboursé pour elle 20 millions d’euros, dont 4,4 millions au 30 juin déjà. Trois mois plus tard, TINC annonçait un investissement de 34 millions d’euros dans Abilis (auparavant Eqso), un réseau de 24 résidences situées à Bruxelles, en Wallonie et en France, qui accueillent pour une longue durée des personnes présentant des déficiences mentales. En 2017, TINC a investi 27 millions d’euros dans ce partenariat et mettait ainsi un pied dans le secteur des soins de santé. Ces investissements s’inscrivent dans la stratégie de diversification de l’entreprise, dans des projets garantissant toujours des revenus à long terme, si possible liés à l’inflation, au rythme de laquelle elle entend augmenter le dividende, à terme. TINC a par ailleurs déboursé 20 millions d’euros pour porter de 23,7 à 39,1% sa participation dans le partenariat public-privé (PPP) Via A11, la nouvelle autoroute reliant Knokke à Zeebruges qui a été ouverte à la circulation le 1er septembre 2017. Le portefeuille compte désormais 17 participations.

La capitalisation de TINC a augmenté de 66,2 millions d’euros ou 37,4%, à 243,4 millions, au cours de l’exercice précédent. La valeur de l’actif net a progressé de 238,8 millions d’euros, ou 11,67 euros par action, fin juin 2017 à 325,1 millions, ou 11,92 euros par action. Le bénéfice opérationnel (Ebit) a bondi de 56%, à 17 millions d’euros, et grâce à la réforme fiscale, le bénéfice net a gagné 80,9%, passant de 10,7 à 19,3 millions. Au 30 juin, la trésorerie s’élevait à 75,7 millions d’euros (58,7 millions un an plus tôt). Payable le 14 novembre (date ex-dividende: le 12 novembre), le dividende brut a progressé de 0,48 à 0,49 euro par action (+2,1%), conformément à la volonté de TINC de lier son évolution à celle de l’inflation. A 4,01%, le rendement net du dividende est très attrayant (compte tenu du cours de clôture de 12 euros au 30 juin). Malgré la croissance soutenue des activités, le cours de TINC a évolué latéralement l’année dernière. Il faut y voir la conséquence de l’accroissement considérable du capital réalisé en mars en vue de soutenir la croissance. Par l’émission d’une action nouvelle, à 11,4 euros (décote de 9,98%), par lot de trois actions existantes, l’entreprise avait levé 77,7 millions d’euros.

TINC étudie en permanence de nouveaux investissements. Et il n’est pas à exclure que l’entreprise étende son activité à d’autres pays que la Belgique, les Pays-Bas et l’Irlande, où les opportunités se font rares et les rendements sont faibles. TINC prévoit des cash-flows “exceptionnels” de 40 millions d’euros, pour l’exercice actuel. Au cours de celui-ci, nous ne nous attendons dès lors pas à une nouvelle augmentation de capital.

Conclusion

TINC enregistre une croissance soutenue depuis son entrée en Bourse en mai 2015. Le profil de risque s’amenuisant, des augmentations de capital régulières sont logiques. Cette action défensive est une excellente variante à une obligation.

Conseil : acheter

Risque : faible

Rating : 1A

Cours : 12,3 euros

Ticker : TINC BB

Code ISIN : BE0974282148

Marché : Euronext Bruxelles

Capit. boursière : 335,5 millions EUR

C/B 2017 : 14

C/B attendu 2018 : 24

Perf. cours sur 12 mois : -5 %

Perf. cours depuis le 01/01 : -3 %

Rendement du dividende : 4,0 %

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