IAMGold

Valorisation historiquement basse

IAMGold est un producteur d’or canadien de taille moyenne avec une production attendue de 835.000 à 900.000 onces troy en 2014. Le groupe dispose actuellement de quatre mines opérationnelles, auxquelles il fallait encore ajouter la mine de Niobec (Québec) jusqu’il y a peu. Niobec a produit l’an dernier 5,3 millions de kilos de niobium, un métal superconducteur utilisé dans des alliages avec des variétés légères et robustes d’acier. Mais IAMGold a vendu la mine il y a quelques mois. Si le groupe ne connait pas de difficultés financières, quelques liquidités supplémentaires ne lui feraient pas de tort. L’acheteur est un consortium dirigé par le groupe d’investissement privé Magris Resources d’Aaron Regent, l’ancien directeur de Barrick Gold. IAMGold recevra 500 millions USD pour l’activité dans le niobium, plus 30 millions USD pour la production connexe d’éléments de terres rares (ETR) connexes lorsqu’elle commencera. Enfin, le groupe continuera à recevoir 2% des revenus de la mine sous forme de royalties. Outre l’amélioration de sa position de liquidités, le fait que le groupe devienne ainsi un pur producteur d’or et que la direction puisse y consacrer toute son attention peut être considéré comme un avantage. L’inconvénient est qu’il devra désormais se passer des cash-flows provenant de Niobec. Ceux-ci avaient payé une partie des efforts d’exploration qu’IAMGold devra désormais financer à partir des revenus de l’or. La transaction devrait être clôturée pour la fin de l’année. Le 30 septembre, IAMGold avait 165 millions USD en caisse, mais aussi 164 millions USD en or (à la valeur du marché). En outre, le groupe canadien disposait de deux lignes de crédit de 500 millions USD et 250 millions USD, associées respectivement aux mines d’or et à Niobec. Cette dernière va donc disparaître, mais la position de liquidité va s’améliorer de 500 millions USD. De ce fait, les ressources disponibles passeront de 1,08 à 1,33 milliard USD. Côté opérationnel, la mine d’or de Rosebel (Surinam) est le principal contributeur à la production du groupe (40%). Une baisse des tarifs d’électricité négociée au début de l’année avec le gouvernement du Surinam va limiter les coûts. En outre, il y a la mine d’Essakane au Burkina Faso (Afrique de l’Ouest). Les travaux d’extension se sont terminés l’an dernier. Ils doivent entraîner une augmentation de la production d’un quart cette année. La mine de Westwood au Canada est entrée en service le 1erjuillet et devra produire entre 165.000 et 180.000 onces une fois à vitesse de croisière. La mine de Sadiola (Mali) est la plus petite contributrice au CA. Outre les 4 mines opérationnelles, il faut également citer le projet Cote Lake en Ontario, pour des réserves estimées à plus de 7 millions d’onces. L’étude de faisabilité devrait être lancée début 2016. Au 2e trimestre, IAMGold a réalisé un cash-flow opérationnel de 70,1 millions USD (0,19 USD par action) et un bénéfice net de 8,8 millions USD. Le coût de production total est retombé à 1136 USD l’once, contre encore 1198 USD au 1er trimestre. Pour l’ensemble de l’exercice, il devrait s’établir entre 1150 et 1250 USD.

Conclusion

IAMGold n’a aucune difficulté financière et la vente de Niobec lui apporte même un surcroît de liquidités. Le groupe flirte avec l’équilibre financier, mais le levier en matière de bénéfice est très élevé. A 0,35 fois la valeur comptable, la valorisation est historiquement basse. Limitez l’investissement.

Conseil: digne d’achat

Risque: élevé

Rating: 1C

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