Greenyard

Le leader mondial du marché des produits frais et préparés a enregistré un premier semestre meilleur que prévu. L’action conserve une valorisation attrayante. L’évolution positive de la dette nette offre de la marge pour de nouveaux projets de croissance.

Greenyard a enregistré un chiffre d’affaires supérieur aux attentes de 2,15 milliards d’euros (EUR) au premier semestre (période du 1er avril au 30 septembre). Il se déduit de cette hausse de 8,6% une légère accélération au deuxième trimestre, car la croissance du chiffre d’affaires (CA) s’établissait à 8,4% au terme des trois premiers mois de l’exercice. Sur une base comparable (hors éléments uniques), le CA a progressé de 6,8% au premier semestre alors que l’on tablait sur 3%. Les effets de change ont eu une répercussion négative de 0,9%, surtout à la suite de la forte dépréciation de la livre britannique, alors que l’acquisition de Lutèce _ un producteur néerlandais de champignons en conserves _ a apporté un surcroît de CA de 2,8%. Le CA du plus grand segment d’activité, Fresh (division Univeg, fournisseur mondial de produits frais), a progressé de 6,9%, à 1,75milliard EUR (81,6% du total du groupe). En termes récurrents, l’augmentation atteint même 7,5% grâce à une forte croissance en Allemagne, aux Pays-Bas et en Pologne. Les cash-flows opérationnels récurrents (REBITDA) ont gagné 11,5%, ce qui porte la marge de REBITDA de 2,5 à 2,6%. Le deuxième segment d’activité, Long Fresh (qui consiste en la division de produits surgelés Pinguïn et celle de conserves Noliko), a vu son CA augmenter de 19,6%, à 359 millions EUR (16,7% du total du groupe). Ce montant inclut le CA de Lutèce, mais suppose aussi une croissance organique intéressante de 4,1%. Le mauvais temps a eu un effet négatif sur la division Prepared, et la pression sur les prix se maintient. Le REBITDA a reculé de 2,5% à 26,8 millions EUR, et la marge de REBITDA s’est contractée de 9,2 à 7,5%. Horticulture est la plus petite activité mais aussi la plus rentable du groupe. Elle comprend Peatinvest, qui compte parmi les cinq plus grands producteurs de terreau en Europe. La légère baisse du CA au premier trimestre (-3,2%, à 24,6 millions EUR) s’est confirmée sur le premier semestre avec un recul 2,5%, à 36,3 millions EUR. Un meilleur mix produits a cependant permis un rebond du REBITDA de 29,6%, à 5,4 millions EUR (marge de REBITDA de 11,3 à 15%). Au niveau du groupe, il en résulte une hausse du REBITDA de 7,7% à 77,7 millions EUR et une contraction de la marge de REBITDA de 3,7% à 3,6%. Le bénéfice net a augmenté de 2,2 millions EUR à 6,8 millions EUR, soit de 0,05 à 0,15 EUR par action. La dette nette a baissé de 415,4 à 379 millions EUR, et le rapport dette nette/REBITDA s’est amélioré de 3,1 à 2,7.

Greenyard envisage de refinancer un emprunt obligataire coûteux (taux d’intérêt actuel de 7,785%; 285 millions EUR à rembourser) qui viendra à échéance en 2020. Une baisse du taux à 4% accroîtrait le bénéfice net de 11 millions EUR ou de 0,25EUR par action. Le dividende brut de 0,2EUR par action annoncé lors du rapport annuel de juin a été versé fin septembre. Un signe de confiance en l’avenir. Pour préserver sa future croissance, le groupe a doublé la capacité de son segment de produits surgelés en Pologne et mettra en service un nouvel entrepôt ultramoderne aux États-Unis en 2017.

Conclusion

Le marché a salué les résultats semestriels supérieurs aux attentes de Greenyard. À un rapport valeur d’entreprise/cash-flows opérationnels attendus 2016 de 7, l’action conserve une valorisation attrayante. L’évolution positive de la position nette d’endettement offre de la marge pour de nouveaux projets de croissance.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Devise : euro (EUR)

Marché : Euronext Bruxelles

Capitalisation boursière : 648 millions EUR

C/B 2015 : 40

C/B attendu 2016 : 25

Perf. cours sur 12 mois : +8%

Perf. cours depuis le 01/01 : -4%

Rendement du dividende : 1,4%

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