Goldcorp

Le pipeline du producteur d’or canadien comprend plusieurs beaux projets de croissance, la santé financière de l’entreprise est bonne. À une fois la valeur comptable, nous trouvons Goldcorp sous-valorisée. Digne d’achat.

Avec 3,46 millions d’onces d’or, le groupe canadien Goldcorp était le quatrième producteur d’or mondial l’an dernier. Jusqu’à la fin de l’an dernier, l’entreprise affichait cependant la valeur boursière la plus élevée du secteur. Goldcorp pouvait justifier cette prime par sa bonne santé financière (taux d’endettement très bas de 15%) et le fait que tous les actifs se trouvent dans des régions (relativement) stables d’un point de vue politique. Outre l’or, Goldcorp produit également de l’argent, du cuivre, du zinc et du plomb à titre secondaire. La majeure partie de la production provient d’Amérique du Nord. Les autres actifs se trouvent au Mexique, en Argentine, en République dominicaine et au Guatemala. Cette année, les choses se passent un peu moins bien pour les Canadiens. Malgré la hausse du cours de l’or, l’action Goldcorp n’a gagné que 35% alors que les actions du secteur ont doublé de valeur en moyenne. Les objectifs de production pour 2016 ont été abaissés d’une fourchette de 3,3 à 3,7millions d’onces à une fourchette de 2,8 à 3,1millions d’onces au début de cette année en raison de plusieurs problèmes opérationnels. Le principal responsable en est la mine mexicaine de Peñasquito, qui est également la plus grande du groupe. Comme on y exploite actuellement des couches de minerai moins riches (grades inférieurs), la production a nettement baissé (-88%). De plus, une installation de traitement de minerai a été mise à l’arrêt pendant dix jours. La situation devrait se normaliser au 2esemestre. À Cerro Negro (Argentine), la baisse de la production s’explique par une réduction plus rapide que prévu du personnel. Sur la totalité du 1ersemestre, la production est retombée à 1,4million d’onces, contre encore 1,63million d’onces en 2015. Goldcorp promet des améliorations sur le plan opérationnel au 2esemestre. Comme les coûts fixes doivent être imputés à quantité plus faible d’or produit, le coût de production total a beaucoup augmenté. Au 2etrimestre, le coût moyen a ainsi progressé d’un quart, à 1067USD l’once. Ce qui porte la moyenne sur le 1ersemestre à 936USD, en hausse de près de 8% par rapport à l’année précédente. Sur une base annuelle, Goldcorp vise 850 à 925USD (852USD en 2015). Nous tablons plutôt sur le côté supérieur de la fourchette. L’entreprise a essuyé une perte nette au 2etrimestre (78millions USD), contre encore un bénéfice de près de 400millions USD l’an dernier. Sur le 1ersemestre, le résultat reste positif de justesse. La production ne devrait enregistrer une croissance substantielle qu’à partir de 2019, lorsque les projets d’extension actuels seront opérationnels. Il s’agit notamment de l’extension de Peñasquito, qui doit accroître la production de 100.000 à 140.000onces. L’extension de Musselwhite doit permettre d’augmenter la production de la mine de 20%. L’acquisition de Kaminak Gold s’inscrit dans l’avenir à plus long terme du groupe. Le projet Coffee à Yukon (Canada) serait lancé en 2021. Il s’agit d’une mine à ciel ouvert (frais de développement plus faibles) avec des couches de minerai très riches (grades élevés). Plusieurs mines plus petites sont en vente.

Conclusion

Goldcorp a connu plusieurs contrecoups sur le plan opérationnel, mais le deuxième semestre devrait être meilleur. De plus, le pipeline comprend plusieurs beaux projets de croissance, alors que la santé financière reste un des principaux atouts de l’entreprise. À une fois la valeur comptable, nous trouvons Goldcorp sous-valorisée.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

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