Glencore

Malgré la hausse de l’action depuis son plancher, Glencore présente toujours une valorisation très attrayante à 0,7 fois la valeur comptable. Nous relevons le conseil.

Le groupe diversifié de matières premières Glencore a fait son entrée en Bourse il y a cinq ans, à 530pence (GBp). Depuis, sa valeur boursière a baissé de plus de 70%. Le marché des matières premières était encore orienté à la hausse en 2011, mais la tendance s’est inversée peu après. Tous les producteurs de matières premières en ont été plus ou moins affectés, mais Glencore l’a été tout particulièrement en raison d’une acquisition monstre de près de 30milliards USD (Xstrata) en 2013. Au début de l’an dernier, la dette culminait à plus de 30milliards USD. Elle a pu être allégée à 25,9milliards USD fin 2015 par une combinaison d’économies sur les coûts, de ventes d’actifs et de récolte de capitaux supplémentaires. Le dividende a été sacrifié et Glencore a émis pour 2,5milliards USD d’actions supplémentaires, notamment par l’émission d’une obligation en francs suisses (CHF). L’objectif est d’encore réduire la dette à 17milliards USD pour la fin de l’année. Et ce, principalement par des ventes d’actifs. Jusqu’à présent, pour 3,2milliards USD d’actifs ont été cédés en 2016. L’objectif pour l’ensemble de l’année 2016 est fixé entre 4 et 5milliards USD. Glencore a déjà vendu deux mines de cuivre cette année, et a cédé en deux étapes la moitié de sa participation dans Glencore Agri. C’est la branche agricole du groupe qui fait office de maillon entre les fournisseurs (agriculteurs, transformateurs) et les utilisateurs (importateurs). En avril, Glencore en avait vendu 40% au Canada Pension Plan Investment Board, pour 2,5milliards USD. Au début du mois, un autre fonds de pension canadien, BCIMC, en a acquis 9,99% pour 625millions USD. Glencore envisage également plusieurs options pour la mine d’or de Vasilkovskoye au Kazakhstan. Elle a produit 380.000 onces d’or l’an dernier et suscite l’intérêt de deux groupes miniers chinois. Glencore en espère environ 2milliards USD. Une plus petite mine d’or dans la province canadienne du Québec est également en vente. Les activités minières de Glencore ont plongé dans le rouge à hauteur de 300millions USD l’an dernier. La division Négoce s’est en revanche montrée performante avec un bénéfice opérationnel (EBIT) de 2,46milliards USD. Cette division tire ses revenus de l’achat et de la vente de matières premières (arbitrage). Certaines de ces matières premières sont d’ailleurs produites par Glencore même. Pour 2016, la division commerciale devrait enregistrer un EBIT compris entre 2,4 et 2,7milliards USD. Le groupe minier a tenu sa promesse de ne plus augmenter sa production. Au 1ertrimestre, la production de zinc a baissé de 27%, alors que celles de charbon, de plomb et de cuivre reculaient respectivement de 17%, 6% et 4%. Seule la production de nickel a augmenté de 16%. Les prix des métaux se sont redressés au 1ersemestre, mais Goldman Sachs, notamment, estime qu’il ne s’agit que d’un rebond temporaire.

Conclusion

Une année pire que 2015 est presque impossible pour Glencore et nous observons d’ores et déjà les premiers signes de déficit structurel pour certaines matières premières. Son activité dans le négoce permet toujours à Glencore de générer des cash-flows positifs aux cours actuels et ainsi de maintenir la dette sous contrôle. Malgré la hausse de l’action depuis son niveau au plancher, Glencore présente toujours une valorisation très attrayante à 0,7fois la valeur comptable. Nous relevons le conseil.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating: 1B

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