GlaxoSmithKline

Toujours digne d’achat

Le géant pharmaceutique britannique (quelque 100 milliards EUR de capitalisation boursière) est probablement l’une des plus grandes déceptions de cette saison de résultats trimestriels. Les chiffres sont non seulement inférieurs aux prévisions, mais les commentaires prudents de la direction par rapport au médicament Advair ne sont pas davantage encourageants. Sur les trois premiers mois, le chiffre d’affaires (CA) a totalisé 5,6 milliards de livres (GBP). A taux de change constants, cela représente une hausse de 1%. Les divisions plus petites Vaccins (+10%) et Consumer Healthcare (+24%) ont tout juste pu compenser la baisse de la plus importante division (67% du CA 2014) Pharmaceuticals (-7%). Le bénéfice ” récurrent ” (hors éléments exceptionnels) par action s’est tassé de pas moins de 16%, à 17,3 pence (PNC). Advair est un médicament contre l’asthme et le médicament le plus vendu de GSK (4,23 milliards GBP en 2014), mais a déjà souffert de la concurrence générique en dehors des Etats-Unis. La direction de GSK craint désormais aussi pour la première fois la concurrence générique aux Etats-Unis. GSK tient désormais compte d’un recul du CA américain d’Advair de plus de 2 milliards GBP l’an dernier à 300 millions GBP à l’horizon 2020. L’an dernier, GSK a éveillé notre intérêt lorsqu’il a annoncé une importante transaction avec Novartis. Une opération qui entre-temps est finalisée. GSK a formé avec les Suisses un lien de collaboration dans le Consumer Healthcare (avec des produits comme Nicorette, Sensodyne, Aquafresh, Voltaren, Otrivin…). GSK, qui a acquis 63,5% de la joint-venture, renforce ainsi sa deuxième position au classement mondial derrière Johnson&Johnson. En outre, GSK, mis à part les vaccins contre la grippe, acquiert la totalité de la division Vaccins de Novartis. Enfin, GSK a vendu la division Cancer à Novartis pour 16 milliards USD (1,5 milliard USD en fonction des résultats de recherche). Compte tenu des doutes entourant Advair aux Etats-Unis, la direction de GSK a ajusté le versement initialement promis de 4 milliards de livres (GBP) aux actionnaires dans le cadre de l’opération – qui devait rapporter jusque 1 milliard GBP au 4e trimestre de cette année (inversement, de quelque 80 à 20 PNC par action). Une conséquence importante à plus long terme de la transaction ” historique ” pour GSK, est que la source de revenus en devient plus stable et plus prévisible. La suppression du dividende ” bonus ” est également inspirée par le souhait de maintenir à niveau le dividende ” ordinaire “. Il y a trois décennies déjà que GSK n’a plus abaissé son dividende, et le groupe a promis aux actionnaires que le dividende ” ordinaire ” serait maintenu à 80 PNC par action pour la période comprise entre 2015 et 2017. Ce qui correspond à un rendement de dividende attendu de 5,5% brut, l’un des plus élevés du secteur. Cette année sera une année de transition, mais au cours des deux dernières années, 10 candidats médicaments ont été commercialisés, qui doivent lui assurer, pour la période 2016-2020, une croissance annuelle moyenne du bénéfice (récurrent) par action de 5 à 10%.

Conclusion

Nous devrons être plus patients que ce que nous pensions. Les commentaires au sujet d’Advair sont décevants mais les perspectives de croissance à plus long terme sont maintenues et dans cette attente, les actionnaires ont la garantie d’un rendement de dividende élevé. Le conseil positif est réitéré.

Conseil: digne d’achat

Risque: faible

Rating: 1A

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