General Electric sur la bonne voie

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Si cette année le titre GE n’est plus le maillon faible du Dow Jones, il est tout de même encore l’avant-dernier de l’indice. Heureusement, les derniers résultats trimestriels en date ont agréablement surpris le marché.

En 2017, l’action General Electric (GE) fut la moins performante du Dow Jones. Elle s’est effondrée de près de 40% alors que l’indice battait record sur record (71). Sur 125 ans, ce fut la première contre-performance du titre par rapport à l’indice. Et ce n’est pas cette année que l’action du conglomérat industriel fondé par Thomas Edison regagnera toute la valeur qu’elle a perdue. Si le titre n’est pas le maillon faible cette année, il est tout de même l’avant-dernier de l’indice. Qu’elle est loin, l’époque glorieuse (1981-2001) du groupe, lorsqu’il était emmené par Jack Welch, un CEO aussi rigide que brillant!

Cours collé au plancher

John Flannery a pris les commandes de GE en août dernier, et tente depuis de remettre le groupe sur les rails. Il avait alors admis que GE traversait une mauvaise passe et que d’importantes mesures devaient être prises. Le conglomérat, qui détient des participations de plusieurs milliards dans le l’énergie, l’aéronautique, les soins de santé, le pétrole et le gaz, était devenu sous son prédécesseur, Jeffrey Immelt, une pieuvre aux bien trop nombreuses tentacules. Flannery taille dans les coûts et veut surtout que le groupe revienne à son coeur de métier, celui dans lequel il excelle déjà chez lui et pourra exceller sur la scène internationale. Le dirigeant a ainsi annoncé qu’il se donnait deux ans pour céder des actifs à hauteur de 20 milliards de dollars. Il a par ailleurs déjà surpris Wall Street, notamment en annonçant la réduction de moitié du dividende (à 12 centimes de dollar par action) et la dépréciation de 6,2 milliards de dollars dans la division financière. Pareille coupe du dividende a généré une économie de quatre milliards de dollars l’an dernier. Depuis la Grande récession des années 1930, ce n’est que la deuxième fois que GE réduit le dividende. Le plus difficile pour Flannery sera probablement de réussir à insuffler au groupe l’esprit de leadership qui le caractérisait lorsque Welch le dirigeait, d’autant plus que depuis l’an dernier, plusieurs mauvaises nouvelles ont ramené le titre à des planchers historiques.

GE dépasse les attentes

Heureusement moins mauvais qu’attendu, les derniers résultats trimestriels en date ont été bien accueillis. Le cours de GE a légèrement remonté. A nouveau, les charges à inscrire sont nombreuses, de même que les dépréciations de valeur. Au total, le groupe a essuyé une perte nette de 0,14 dollar par action. Mais si l’on omet ces éléments, le bénéfice par action ressort à 16 centimes de dollar (alors qu’en moyenne, les analystes s’attendaient à 12 centimes de dollar), grâce aux activités dans l’aviation et la santé. La division Energie reste en retrait. La confirmation du bénéfice annuel prévisionnel (entre 1 et 1,07 dollar par action) a elle aussi satisfait les analystes, qui n’espéraient que 0,95 dollar.

Flannery a gagné une bataille, mais pas la guerre. Les analystes et investisseurs demeurent sceptiques. Le nouveau CEO nous semble sur la bonne voie, cependant. C’est bien pour cela que nous avons investi, début février, dans l’une des actions américaines le plus sous-valorisées (décote de 30 à 40% par rapport à ses pairs). Le retour en gloire de General Electric n’est certes pas imminent, mais est parfaitement concevable, à long terme. Nous maintenons par conséquent que le titre est digne d’achat (rating 1B).

Conseil : acheter

Risque : moyen

Rating : 1B

Cours : 14,38 dollars

Ticker : GE US

Code ISIN : US369604103

Marché : NYSE

Capit. boursière : 124,9 milliards USD

C/B 2017 : 13,5

C/b attendu 2018 : 15

Perf. cours sur 12 mois : -49 %

Perf. cours depuis le 01/01 : -17,5 %

Rendement du dividende : 3,3 %

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