Galapagos

A conserver

L’abandon, par Galapagos (GLPG), de son modèle d’affaires dual pour devenir une société pharma pleinement concentrée sur le développement de médicaments n’a pas encore réellement profité à ses actionnaires. Depuis la vente de la division Services à Charles River Laboratories, les choses se sont cependant encore compliquées. Le cours a reculé de 30% en raison d’un certain nombre de contrevenues dans le développement du pipeline. En juin, une étude propre de phase Iia avec GLPG0974 pour colitus ulcerosa (une inflammation chronique des intestins) a échoué. Plus important encore, son partenaire GlaxoSmithKline (GSK) a interrompu l’étude de phase II avec GSK2586184. Avec cette molécule, GSK avait mis en place trois études de phase I/II (lupus, colitus ulcerosa et psoriasis) mais a finalement pris cette décision en raison des interactions négatives avec des médicaments anti-cholestérol. GSK2586184 est un inhibiteur JAK1 et cette nouvelle est également importante pour l’inhibiteur JAK1 du pipeline qui est plus avancé, en l’occurrence GLPG0634. Bien que GLPG ait pu démontrer un faible risque d’interaction négative au niveau préclinique, cette nouvelle accroît les incertitudes. Pour la molécule GLPG0634, GLPG a conclu en 2012 une transaction lucrative avec AbbVie, mais entretemps, AbbVie a démarré deux études de phase Iia avec un inhibiteur JAK1 propre. Les études de phase IIb avec GLPG0634 ont par ailleurs accusé du retard, en conséquence de quoi les résultats cruciaux sur 24 semaines des deux études sur les rhumatismes ont été reportés au 3e trimestre 2015. Sur base de ces derniers résultats, AbbVie décidera de la mise en licence de GLPG0634, avec le paiement intermédiaire associé de 200 millions USD pour GLPG. Il est dès lors évident que GLPG0634 devra faire mieux qu’ABT-494. L’étude sur la maladie de Crohn évolue comme prévu : les résultats seront connus au 2etrimestre 2015, une décision sur la mise en licence et un paiement intermédiaire associé de 50 millions USD sont prévus pour le 2e semestre 2015.

En 2013, GLPG a entamé une collaboration avec AbbVie pour le développement conjoint d’un médicament contre la mucoviscidose. En juin, Vertex a rapporté des résultats de phase III encourageants dans une thérapie de combinaison (potentiateur et correcteur) que vise également GLPG. Cela démontre que l’approche est efficace, mais cela place aussi la barre plus haut pour GLPG. La route est d’ailleurs encore longue : GLPG1837 a été sélectionné comme premier candidat préclinique et à la fin de cette année, la sélection d’un correcteur préclinique aura également lieu. En juillet, son partenaire Janssen Pharmaceutica a versé un paiement intermédiaire de 6,6 millions EUR pour le lancement par GLPG d’une étude de phase I avec GLPG1690, contre les maladies pulmonaires. En outre, un deuxième candidat préclinique (GLPG1972) est né de la collaboration avec Servier. Avec GLPG1492 (contre les bactéries d’hôpital), GLPG a entamé début 2015 une étude de phase I, alors qu’un partenaire est recherché pour le lancement des études cliniques avec GLPG1790 (contre le cancer du sein).

Conclusion

En juin, nous avons abaissé notre conseil en raison de l’incertitude grandissante. Après le départ de GSK, le pipeline clinique semble soudainement bien plus léger et tout repose sur GLPG0634. Heureusement, le groupe dispose d’une trésorerie généreuse (175 millions EUR ou 5,7 EUR par action fin 14). L’année 2015 sera cruciale !

Conseil: conserver

Risque: élevé

Rating: 2C

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