Galapagos

Dispose d’une belle trésorerie et d’un pipeline en développement

Nous avons déjà souligné à plusieurs reprises que les investissements dans les entreprises biotechnologiques comportaient un risque supérieur à la moyenne. Fin février, les actionnaires de Galapagos (GLPG) ont à nouveau été confrontés à cette dure réalité. L’action a perdu plus de 10% sur une séance lorsque son partenaire GlaxoSmithKline (GSK) a annoncé l’arrêt d’une étude de phase II avec GSK2586184 sur des patients souffrant de lupus, une maladie auto-immune, pour manque d’efficacité. Cet inhibiteur de JAK1 avait été pris en licence par GSK début 2012, et trois études de phase I/II avaient été lancées depuis. Les Janus kinases (JAK) sont des enzymes qui jouent un rôle important dans les maladies inflammatoires. L’étude GSK arrêtée était la première menée avec un inhibiteur de JAK chez les patients souffrant de lupus. Une deuxième étude de phase II portait sur l’efficacité de la molécule sur des patients souffrant de psoriasis. Les premiers résultats sont attendus au 2e trimestre. La direction de GLPG a bon espoir, puisque les inhibiteurs de JAK se sont déjà révélés efficaces contre le psoriasis par le passé. L’arrêt de l’étude sur le lupus est pourtant une déception, d’autant que GSK a décidé de geler immédiatement le recrutement de patients pour une troisième étude (phase I/II) du GSK2586184 pour le traitement du colitis ulcerosa, une maladie chronique des intestins. Sans doute préfère-t-on d’abord attendre les résultats de l’étude sur le psoriasis chez GSK. GLPG est d’ailleurs en train de terminer elle-même une étude de phase IIa avec le GLPG0974 pour le traitement du colitis ulcerosa. Les 45 patients ont été recrutés et les résultats suivront en juin. La molécule la plus avancée dans le pipeline de GLPG est aussi un inhibiteur de JAK1 : le GLPG0634, une molécule pour laquelle GLPG a conclu un deal lucratif avec AbbVie en 2012. En 2013, la collaboration a été étendue avec un élargissement de l’étude de phase IIb pour les rhumatismes (premiers résultats fin 2014) et une nouvelle étude de phase II pour la maladie de Crohn (démarrée début 2014, résultats à la mi-2015). En cas de résultats positifs, AbbVie assurera la poursuite du développement de la molécule et GLPG touchera la modique somme de 250 millions USD des paiements d’étape (200 millions USD pour l’étude sur les rhumatismes et 50 millions USD pour l’étude sur la maladie de Crohn). La décision tombera en 2015. En outre, GLPG a entamé en 2013 une collaboration avec AbbVie pour le développement conjoint d’un médicament contre la mucoviscidose. Le GLPG1837 a entretemps été sélectionné comme premier candidat préclinique et une étude de phase I sera démarrée fin 2014. Les résultats de la division Services se sont améliorés au 2e semestre 2013, ce qui a permis au CA annuel récurrent d’encore progresser de 2% à 63,2 millions EUR. Les perspectives pour 2014 sont favorables, ce qui permet d’espérer une poursuite du redressement. Comme le CEO Onno van de Stolpe l’avait annoncé en interview, la division Services a été vendue. Montant de la transaction : 134 millions EUR. Le pipeline plus développé entraîne une augmentation des dépenses de recherche, et le CEO n’exclut pas de nouvelles concessions de licence, ni même une nouvelle augmentation de capital. La trésorerie s’est accrue à 141,5 millions EUR (4,75 EUR par action) fin 2013.

Conclusion

Bien que ce soit une déception, l’échec de l’étude GSK ne change rien à notre recommandation concernant Galapagos. L’entreprise dispose d’un beau matelas de trésorerie et d’un pipeline en développement. Finalement, ce seront surtout les résultats des études portant sur le GLPG0634 qui détermineront l’orientation future du cours.

Conseil : digne d’achat

Risque : élevé

Rating: 1C

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