Fred Olsen Energy

L’action est très intéressante

Fred Olsen Energy est, tout comme Transocean et Seadrill, un spécialiste des installations de forage pétrolier offshore (en haute mer). Le secteur européen des services pétroliers n’est certainement pas dans les bonnes grâces des analystes en ce moment. Mais la réaction de marché très négative aux résultats trimestriels et annuels de l’acteur norvégien spécialisé dans la location d’installations permettant de forer en offshore, a également des causes spécifiques. Le repli n’est pas tant lié aux chiffres, même si ceux-ci sont effectivement légèrement inférieurs aux prévisions en raison de coûts plus élevés que prévu. Au 4etrimestre, les Norvégiens ont affiché un cash-flow opérationnel (EBITDA) de 704,1 millions NOK (consensus à 723 millions) et un bénéfice opérationnel (EBIT) de 340 millions NOK (353,4 millions escomptés en moyenne). Le bénéfice par action s’est élevé à 4,0 NOK (contre 4,4 NOK au même trimestre l’an dernier). Pour l’ensemble de l’année, le bénéfice par action ressort à 26,2 NOK, contre 27,5 NOK en 2012. On notera, et ceci est plus important, que tant le dividende ordinaire que le dividende “spécial” de 10 NOK bruts chacun (au total donc 20 NOK par action) ont été reconfirmés et seront versés aux actionnaires fin mai. Pourquoi ce repli de cours, dès lors ? Fred Olsen disposait jusqu’ici de “seulement” neuf plateformes (8 de forage et 1 d’accommodation, pour 600 lits). En raison d’une hausse de coûts, sa rentabilité a reculé et son bénéfice stagne depuis plusieurs années à un niveau proche de 30 NOK par action, et même inférieur de plus en plus souvent. Fred Olsen a fait construire deux nouvelles plateformes, qui doivent assurer une progression substantielle du chiffre d’affaires (CA) et du bénéfice au cours des prochaines années, avec une estimation prudente de 40 NOK par action en 2016. Pour la deuxième fois déjà, Fred Olsen a cependant annoncé que la livraison d’une première nouvelle plateforme, la Bolette Dolphin, a été reportée. D’abord à octobre 2013, ensuite à janvier, et maintenant à la seconde partie de février. Le contrat de quatre ans avec Anadarko Petroleum prendra donc plus que probablement effet au 2e trimestre de cette année. Il est clair que le chantier naval de Hyundai Heavy Industries en Corée accuse du retard. Car la livraison de cette autre nouvelle plateforme, la Bollsta Dolphin, construite au même endroit actuellement, a elle aussi été reportée du premier au troisième trimestre de l’an prochain. Il est cependant essentiel de préciser à cet égard qu’il ne s’agit là que d’un report, pas d’une annulation, et que les revenus ne seront comptabilisés que plusieurs trimestres plus tard. Par rapport aux neuf autres plateformes, on épinglera uniquement le contrat de cinq ans avec Petrobras, qui vient à échéance au 3etrimestre de cette année, sans prolongement éventuel. La probabilité que le bénéfice 2014 soit inférieur à celui de l’an dernier est dès lors faible. Ce bénéfice sera même probablement plus élevé.

Conclusion

La réaction de marché nous semble excessive. A 7 fois le bénéfice escompté (prudemment) pour 2014, à 4 fois le rapport entre la valeur d’entreprise (EV)/cash-flow opérationnel (EBITDA) et un rendement de dividende brut confirmé de 10%, l’action est très intéressante. C’est pourquoi nous plaçons une limite d’achat sur 45 actions supplémentaires.

Conseil: digne d’achat

Risque: faible

Rating: 1B

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