First Quantum Minerals

La chute de cours depuis l’été est presque aussi extrême qu’en 2011.

C’est lors de l’offre sur Lumina Copper au début de l’été que nous avons décidé de braquer (à nouveau) nos projecteurs sur First Quantum Minerals. Les résultats du 3etrimestre n’ont pas satisfait les analystes : le chiffre d’affaires (CA) est stable à 885 millions USD et le bénéfice ajusté est légèrement inférieur, à 137,2 millions USD (contre 144) ou 0,23 USD (contre 0,24) par action, alors que les analystes avaient espéré 0,26 USD. D’où le repli récent de cours, également provoqué par la baisse des prix des matières premières. Ceux qui connaissent le parcours de cette entreprise minière canadienne ne s’étonneront pas qu’elle ait racheté le projet Taca Taca. First Quantum est pourtant une entreprise relativement jeune dans le secteur minier. La première production ne date que de 2003-2004. Mais la courbe de croissance est spectaculaire depuis avec aujourd’hui 7 mines opérationnelles réparties entre six pays et quatre continents. Comme le laisse supposer l’achat du projet Taca Taca, le cuivre est au centre des activités du groupe avec une production de plus de 400.000 tonnes l’an dernier. Mais First Quantum a également produit 47.000 tonnes de nickel et 250.000 onces d’or. La mine en service depuis le plus longtemps est celle de Kansanshi (mines à ciel ouvert; cuivre et or) en Zambie, qui est aussi la plus grande mine de cuivre d’Afrique. La 2e mine africaine est celle de Guelb Moghrein (cuivre et or), située en Mauritanie. Rachetée en 2010 à Anglo American, elle se distingue par des coûts de production très bas. Nous passons ensuite en Australie pour la mine de Ravensthorpe. Une exception au sein du groupe puisque c’est la seule mine où le cuivre n’est pas impliqué. Ravensthorpe est en effet une mine de nickel. En Europe, le groupe gère deux mines en Finlande. Tout d’abord celle de Kevitsa (cuivre, nickel et platine, avec l’accent sur le nickel), qui est située en Laponie, avec toutes les difficultés que cela implique en termes de climat et de logistique. La mine de Pyhäsalmi (cuivre et zinc) se trouve au centre de la Finlande. Beaucoup plus au sud de l’Europe, il y a la mine de Las Cruces (mine à ciel ouvert; cuivre) en Espagne. En Asie enfin, First Quantum exploite la mine de Cayeli (cuivre et zinc) dans la partie asiatique de la Turquie (sur la mer Noire). En outre, First Quantum a cinq projets en développement, dont le plus prometteur est actuellement la construction de la mine de cuivre de Cobre Panama au Panama. Il s’agit d’un projet d’envergure mondiale d’une durée de vie attendue de 34 ans et une production annuelle attendue de pas moins de 320.000 tonnes. Selon le calendrier actuel, la mise en production est prévue pour le 4e trimestre 2017. Lancement prévu fin 2017. Notamment grâce à ce projet, la direction espère porter la capacité de production à 1,1 million de tonnes de cuivre et 110.000 tonnes de nickel d’ici à 2018. Soit un doublement de la capacité de production par rapport à 2013. First Quantum est l’entreprise du secteur qui affiche la plus forte croissance, et – élément essentiel en période de baisse des prix des matières premières – compte parmi les groupes miniers qui affichent les coûts de production les plus bas. First Quantum va également à l’encontre de la majorité des grands acteurs qui ont réduit leurs investissements sous la pression de leurs actionnaires. Chez First Quantum, on est convaincu que la suroffre actuelle de cuivre est temporaire et qu’elle fera place à un net déficit à la fin de cette décennie.

Conclusion

Nous sommes d’abord enthousiastes à l’égard du potentiel de croissance de First Quantum Minerals à plus long terme. La chute de cours depuis l’été est presque aussi extrême qu’en 2011. D’où notre limite d’achat pour un renforcement de la position.

Conseil: digne d’achat

Risque: moyen

Rating: 1B

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