enCore Energy: première production d’uranium en 2023

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L’entreprise canadienne est sur la bonne voie pour produire de l’uranium au Texas l’an prochain; l’équipe dirigeante a toute l’expérience requise pour faire en sorte qu’enCore tire parti de la renaissance du secteur nucléaire aux Etats-Unis.

Bill Sheriff, fondateur et président de la société canadienne enCore Energy, s’attelle à la hisser au rang des principaux producteurs d’uranium aux Etats-Unis, alors que le minerai connaît une nouvelle phase haussière, amorcée l’an passé. L’offre souffre d’une pénurie structurelle, ce qui n’était pas le cas lors de la précédente phase haussière (de 2003 à 2007). En faisant produire l’uranium par enCore elle-même, Bill Sheriff s’attend par conséquent à créer un maximum de valeur pour les actionnaires. En outre, l’industrie américaine de l’uranium bénéficie du soutien du gouvernement.

L’entreprise recourra à la méthode d’extraction du minerai par récupération in situ (ISR). Bill Sheriff vise à terme une production annuelle de 4 à 6 millions de livres d’uranium (U3O8). Il entend y parvenir en quatre étapes. Il a acquis en 2020 les actifs d’uranium américains de Westwater Resources, dont deux installations de production ISR avec licences de production au Texas (Rosita et Kingsville Dome), et racheté en 2021 Azarga Uranium, dont les projets phares sont Dewey Burdock, dans le Dakota du Sud, et Gas Hills, dans le Wyoming. La production démarrera en premier lieu au Texas; sa rénovation se terminant, la mine Rosita sera opérationnelle en 2023. Sa capacité actuelle, de 800.000 livres d’U3O8 par an, pourra être étendue à 2 millions de livres moyennant un investissement raisonnable et sans qu’il faille demander une nouvelle licence. Rosita bénéficiera de l’apport des quatre projets d’uranium d’enCore dans la région. Pour couvrir le risque lié au démarrage des mines au Texas, Bill Sheriff a conclu trois contrats de fourniture avec des entreprises de services publics américaines au cours des 12 derniers mois. Par ailleurs, en mars, enCore a levé sans peine 30 millions de dollars canadiens (CAD) par l’émission de 19,6 millions d’actions à 1,53 CAD l’unité. Elle dispose donc de moyens suffisants pour mettre en production le projet texan en 2023 comme prévu.

Deuxième étape du plan visant à accroître la production annuelle: la mise en service de Dewey Burdock en 2024. D’après l’étude de faisabilité, sa construction coûtera 31,7 millions de dollars. La mine livrera 14,3 millions de livres d’U3O8 sur 16 ans. La troisième étape sera franchie au cours de l’année suivante: il s’agira du démarrage de Gas Hills. Cette mine pourrait produire 6,5 millions de livres d’U3O8 sur sept ans. Le coût de sa construction est estimé à 26 millions de dollars (USD). La quatrième étape, enfin, consistera à développer des projets (Crownpoint et Hosta Butte) du vaste portefeuille d’actifs que compte l’entreprise au Nouveau-Mexique. Mais enCore ne devrait commencer à y produire qu’en 2027 au mieux.

L’entreprise envisage d’autres acquisitions encore. Elle est fin prête pour sa cotation sur le Nasdaq, qui devait avoir lieu plus tôt, mais la direction a préféré attendre un moment plus opportun pour soumettre sa demande. Un regroupement d’actions devrait la précéder.

Conclusion

Le titre a, comme tant d’autres, souffert du pessimisme des investisseurs ces derniers mois. Nous attendons que le sentiment s’améliore. A notre estime, l’action va exceller dans les années qui viennent. Attendez-vous néanmoins à ce que son cours fluctue beaucoup. D’autres occasions de l’acquérir à bon prix ne manqueront donc pas.

Conseil: acheter

Risque: élevé

Rating: 1C

Cours: 1,03 dollar canadien

Ticker: EU CN

Code ISIN: CA29259W1068

Marché: Toronto

Capit. boursière: 362,9 millions CAD

C/B 2021: –

C/B attendu 2022: –

Perf. cours sur 12 mois: +2%

Perf. depuis le 01/01: -36%

Rendement du dividende: –

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