Danny Reweghs
Danny Reweghs Journaliste

Perspectives encourageantes pour 2013

45,7 EUR – 3c

Pour vous rafraîchir la mémoire : l’activité de CFE s’articule autour de quatre pôles mais deux divisions s’en dégagent plus particulièrement : une division Construction et une division Dragage. Le pôle Travaux de dragage et environnement comprend la participation de 50% dans DEME. Cette entreprise, fruit d’une fusion, fait partie des leaders mondiaux dans le secteur de dragage avec Boskalis, Jan De Nul et Van Oord. L’an dernier, CFE a dégagé un chiffre d’affaires (CA) consolidé de 1,90 milliard EUR, ce qui représente une augmentation de 5,8% par rapport à la même période en 2011 (1,79 milliard EUR). En termes d’évolution du CA, la division Dragage (+8,4%) s’est à nouveau révélée plus performante que la division Construction (-1,6%). Le 2e semestre a témoigné d’une amélioration par rapport au premier. Cette embellie s’est confirmée sur les trois premiers mois de l’année. A la fin du 1er trimestre, le CA du groupe affichait 473,3 millions EUR, soit une hausse de 13,4% par rapport à la même période en 2012 (417,5 millions EUR). A nouveau, la croissance est largement déterminée par la division Dragage. Or dans cette branche, on note une augmentation de pas moins de 21,5%, à 262,6 millions EUR. Ajoutons que le début de l’an dernier avait été peu rentable en raison d’importants entretiens ou de réparations. Le CA de la division Contracting a seulement progressé légèrement (+1,2%). La construction civile est confrontée au léger tassement du marché, car les importants projets de 2011 et 2012 ont été entre-temps finalisés. Cet élément n’est compensé que partiellement par l’augmentation des activités de construction internationales avec des projets en Europe centrale (Hongrie, Pologne et Roumanie) ainsi que dans plusieurs pays africains (Tchad, Nigéria et Algérie) et au Sri Lanka. Par ailleurs, le mois de mars fut exceptionnellement froid, ce qui a freiné les activités dans le secteur de la construction. Nous observons toujours particulièrement l’évolution du carnet de commandes, qui constitue un élément crucial pour déterminer l’évolution future d’une société de construction et de dragage. Au 31 mars 2012, le carnet de commandes global totalisait 2,93 milliards EUR, ce qui représente un niveau très élevé, soutenu par l’obtention de plusieurs missions importantes de travaux de construction et de dragage. Au 31 décembre, ce carnet de commandes s’était légèrement dégarni, à 2,87 milliards EUR. Fin mars, on note encore une baisse légère, à 2,82 milliards EUR (-3,7% sur base annuelle et -2% par rapport à la situation de la fin de l’an dernier). Ce qui correspond malgré tout encore à environ deux années de CA. Malgré cela, cette année, le groupe n’anticipe qu’une hausse limitée du CA car la plupart des missions ont été exécutées au cours de la période 2013-2015. Cela dit, les perspectives de bénéfices sont en conséquence plus encourageantes pour 2013 et les années suivantes, après une année clairement plus difficile à cet égard en 2012 et malgré le contexte macroéconomique plus tendu en Europe. En raison du faible 1er semestre de l’an dernier, l’EBIT s’est replié de 4,1% (de 84,9 à 81,4 millions EUR), ce qui représente une baisse de la marge d’EBIT de 4,7 à 4,3%. Au niveau du groupe, le bénéfice net a accusé un repli de 10 millions EUR, de 59,1 à 49,1 millions EUR (-17%), mais c’est malgré tout nettement mieux qu’au 1er semestre (-47%). Dans le courant du 1er trimestre, DEME est parvenu à lever 200 millions EUR par l’émission d’un emprunt obligataire.

Pendant longtemps, le cours de CFE a connu une évolution en demi-teinte l’an dernier, notamment en raison des faibles résultats semestriels. Nous avions alors pu relever notre conseil dans le courant de l’année lorsque le cours s’était affaibli sous 40 EUR. Ces derniers mois, le titre a récupéré plus de 15%. En raison notamment des perspectives plus encourageantes pour 2013 et au-delà, et malgré le rebond de cours, les actions peuvent être soigneusement conservées en portefeuille (rating 3C). A environ 10 fois le bénéfice escompté, l’action est encore loin d’afficher une valorisation tendue.

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