Atenor à saisir

© Getty Images/Maskot

Si l’on ne peut pas dire que ses chiffres des trois premiers mois de l’année sont spectaculaires, l’on peut néanmoins espérer, sur la base des ventes réalisées, que le promoteur immobilier achèvera 2021 sur un résultat net au moins égal à celui de 2020 (24,13 millions d’euros, ou 3,43 euros par action).

Il n’est pas à exclure non plus que le résultat net d’Atenor s’approchera ou égalera celui de 2019 (37,78 millions d’euros, ou 7,08 euros par action). Nous pourrons naturellement mieux estimer le résultat après la publication des chiffres semestriels, mais jugez-en déjà par vous-mêmes: Atenor a vendu au 1er trimestre le Centre de conférence de l’Union européenne, à Bruxelles (projet Realex), et au début du 2e trimestre, l’Hermes Business Campus, à Bucarest, ainsi que le 6e bâtiment du complexe Vaci Greens, à Budapest. En outre, il a vendu plus de 130 appartements à Bruxelles et Bucarest, soit plus que sur l’ensemble de 2020. Le groupe a également fait des achats: à Budapest, il a acquis un projet de bureaux de 24.500 m² et un premier projet résidentiel, de 92.000 m².

Avec l’annonce d’un premier projet à Londres, c’est une nouvelle métropole et un nouveau pays qui s’ajoutent au portefeuille. Lequel compte désormais 33 projets (18 en 2016). La prochaine phase du plan de croissance internationale 2017-2023 d’Atenor consistera à intensifier les activités dans les 10 pays où le groupe est actif. C’est grâce à cet ambitieux plan que son portefeuille est en plein essor: il est passé de 600.000 m² en moyenne de 2013 à 2016 à près de 1,3 million m² en décembre 2020. Le plan stratégique vise également à écarter le groupe de son axe historique Bruxelles-Luxembourg au profit de l’Europe centrale, c’est-à-dire Budapest, Bucarest et Varsovie – qui pesaient quasiment la moitié (49%) du portefeuille immobilier fin 2020, une part appelée à augmenter chaque année. Comme le prévoit par ailleurs le plan, Atenor s’est implanté dans une pléthore de pays d’Europe: la France (Paris), l’Allemagne (Düsseldorf), le Portugal (Lisbonne) et depuis peu, les Pays-Bas (La Haye) et le Royaume-Uni (Londres). Cette expansion géographique doit en outre contribuer à réduire la durée de séjour moyenne des projets en portefeuille de 6 à 4,5 ans. La surface moyenne en développement devrait passer de 100.000 m² par an sur la période de 2013 à 2016 à 400.000 m² sur la période de 2022 à 2026. Comme le groupe vise un bénéfice brut de 400 euros par mètre carré, il générera annuellement, sur la période de 2022 à 2026, un bénéfice brut de 160 millions d’euros. Le portefeuille est à ce jour composé à 65% de bureaux, à 28% d’immobilier résidentiel (appartements) et à 7% de surfaces commerciales.

Conclusion

Parce que la pandémie a retardé la vente de projets et suscité des doutes sur l’avenir de l’immobilier de bureaux (télétravail massif), le cours d’Atenor n’intègre pas encore la croissance attendue. C’est une opportunité à saisir (rating 1B). D’autant que selon nous, le dividende annuel va augmenter progressivement.

Conseil: acheter

Risque: moyen

Rating: 1B

Cours: 58,60 euros

Ticker: ATEB BB

Code ISIN: BE0003837540

Marché: Euronext Bruxelles

Capit. boursière: 412,5 millions EUR

C/B 2020: 13,5

C/B attendu 2021: 8

Perf. cours sur 12 mois: -4%

Perf. cours depuis le 01/01: +3%

Rendement du dividende: 4,1%

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