7C Solarparken prêt pour la prochaine étape

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Le groupe belge est bien parti pour mener à bonne fin son plan stratégique 2016-2018. Au terme de l’exercice actuel, la capacité installée devrait atteindre l’objectif de 115 mégawatts. On attend que la direction donne des détails sur la prochaine étape, les 200 mégawatts de capacité. Une percée du cours de l’action pourrait alors avoir lieu.

Malgré une année 2016 moins ensoleillée, l’exploitant belge de parcs de panneaux solaires (en Allemagne principalement) a publié des chiffres annuels supérieurs aux prévisions. L’an dernier, l’ensoleillement moyen fut en effet de 2% inférieur à la moyenne sur plusieurs années en Allemagne, et 5% sous le niveau de 2015. Si le rendement a reculé de 8% par rapport à 2015, la production a elle augmenté de 19%, à 88,9 gigawatts-heure, grâce à l’augmentation de la capacité installée de 29%, de 71,5 à 92,5 mégawatts (MW – moyenne pondérée sur une base annuelle). La capacité installée s’élevait fin 2016 à 100,5 MW, contre 86,3 MW fin 2015 (+16,5%).

Le chiffre d’affaires (CA) a progressé de 19%, de 25,4 à 30,3 millions d’euros. Le cash-flow opérationnel ou EBITDA s’est hissé à 27,9 millions d’euros (+12%), soit nettement plus qu’attendu (au moins 24 millions d’euros). L’EBITDA apuré (hors éléments exceptionnels) s’est accru de 25%, de 20,2 à 25,3 millions d’euros (au moins 23,7 millions d’euros escomptés). Le cash-flow net (l’EBITDA moins les charges d’intérêt et moins les taxes) est passé de 14 à 19 millions d’euros (+35,7%), donnant lieu à une augmentation du cash-flow net par action – malgré la hausse du nombre moyen d’actions en circulation de 34,1 à 42,3 millions -, de 0,41 à 0,45 euro. C’est nettement plus que prévu (au moins 0,43 euro). La dette financière nette s’est quelque peu alourdie, de 154,2 à 156,7 millions d’euros, mais le rapport entre la dette nette et l’EBITDA a baissé de 6,2 fois à 5,6 fois (objectif : maximum 6 fois). Les perspectives pour l’exercice en cours sont positives : la capacité installée a augmenté à 105,8 MW, et l’entreprise table toujours sur une capacité d’au moins 115 MW au terme de l’année. Sur la base du portefeuille actuel et à ensoleillement comparable à celui de 2016, 7C prévoit au moins 32 millions d’euros de CA, un EBITDA apuré d’au moins 27 millions d’euros et un cash-flow net par action compris entre 0,48 et 0,50 euro.

La société est bien partie pour atteindre ses objectifs stratégiques 2016-2018 : un EBITDA d’au moins 28,9 millions d’euros, un cash-flow net par action de 0,53 euro et un allègement de la dette nette à moins de 5 fois l’EBITDA. Pour financer cette croissance, l’entreprise a procédé en janvier et avril à une double émission de capital pour un total de 5,1 millions de nouvelles actions à 2,3 euros l’unité. 7C Solarparken s’est ainsi ménagé une marge de manoeuvre supplémentaire afin que son portefeuille progresse ensuite à 200 MW. Et les Belges explorent toutes les pistes : la vente à un acteur de plus grande envergure, une fusion entre pairs, l’acquisition d’un plus petit groupe ou l’entrée dans le capital d’un partenaire financier. Le groupe a réitéré sa promesse de verser dès 2018 un dividende fiscalement avantageux de 0,1 euro par action, soit un rendement net attrayant de 4%.

Conclusion

Nous sommes satisfaits de la progression de 7C Solarparken, conforme à la stratégie définie pour 2016-2018. L’an dernier, l’action a évolué dans un nouveau canal d’échange compris entre 2,2 et 2,5 euros. Pour une percée du cours cependant, il faudra que la direction en dise plus sur l’étape qui mènera aux 200 MW de capacité. Dans cette attente, l’action demeure digne d’achat.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Devise : euro (EUR)

Marché : Francfort

Capit. boursière : 110 millions EUR

C/B 2016 : 22

C/B attendu 2017 : 20

Perf. cours sur 12 mois : +5 %

Perf. cours depuis le 01/01 : -1 %

Rendement du dividende : –

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