Ackermans & van Haaren attrayante

Ackermans and Van Haaren

La rédaction répond à la question d’un abonné: “L’action Ackermans & van Haaren (AvH) n’a guère profité du redressement qu’ont amorcé les marchés boursiers à la mi-mars. Une opportunité pour (r)acheter?”

L’action de ce holding belge a atteint son plus-haut de l’année, 150,4 euros, le 11 février. Depuis le krach de mars, son cours a peu remonté et s’élève pour l’heure à 117,6 euros. Il s’était orienté à la hausse peu avant la publication des résultats semestriels du 28 août, porté par la recommandation d’un analyste d’acheter CFE, une participation clé d’AvH, laquelle, le 30 juin, représentait 31,5% de la valeur intrinsèque (VI) de 3,49 milliards d’euros, ou 105,39 euros par action. Mais l’optimisme à l’égard de CFE s’est avéré infondé à court terme; les chiffres du 1er semestre (que nous détaillerons la semaine prochaine) sont inférieurs aux pronostics du groupe.

La contribution au bénéfice net du segment Marine Engineering & Contracting (qui inclut CFE) a baissé de 26 millions d’euros au 1er semestre de 2019 à 7,5 millions. En revanche, le bénéfice net du segment Private Banking (36,4% de la VI) a progressé de 58,2 à 61,6 millions d’euros. Le segment Real Estate & Senior Care (11,8% de la VI) a, lui, accusé une perte nette de 3,7 millions d’euros (bénéfice net de 15,7 millions, l’an dernier). La perte de 0,6 million d’euros éprouvée l’an passé par la division Energy & Resources (qui comprend Sipef; 7,2% de la VI) s’est muée en un bénéfice de 0,6 million d’euros. Enfin, le segment AvH & Growth Capital (13% de la VI) a réalisé une perte nette de 9,7 millions d’euros à la suite d’une réduction de valeur sur le portefeuille de placements; l’an dernier, il avait enregistré un bénéfice net de 113,5 millions. Si l’on en déduit les plus- et moins-values exceptionnelles, le bénéfice net consolidé a presque diminué de moitié, à 53,3 millions d’euros.

Le holding s’attend à un deuxième semestre bien meilleur que le premier et a agréablement surpris en annonçant le versement d’un dividende brut de 2,32 euros par action pour l’exercice 2019. Au 30 juin, il disposait d’une position de trésorerie nette de 201 millions d’euros. La crise sanitaire a retardé le redressement de plusieurs actifs clés sur lequel nous tablions au début de cette année. Proche de sa valeur intrinsèque, l’action est cependant séduisante pour l’investisseur de long terme. Acheter (rating 1A).

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