Mauvaises nouvelles

Les nouvelles du pipeline ne sont pas toujours positives pour les entreprises pharmaceutiques et biotechnologiques. La filiale de Tubize UCB (Tubize a une participation de contrôle de 36,2%) l’a hélas appris à ses dépens. Elle attendant depuis plusieurs semaines et mois les résultats de phase III (la dernière phase avant l’approbation éventuelle d’un médicament) du médicament epratuzumab contre le SLE, mieux connu sous l’appellation lupus. Le lupus est une maladie auto-immune chronique qui peut affecter plusieurs systèmes organiques comme la peau, les articulations, les reins, le cerveau, etc. Hélas, les objectifs d’efficacité primaires n’ont pas été atteints, ce qui signifie que la réponse au traitement avec pratuzumab en plus d’une thérapie standard n’est pas statistiquement meilleure que chez les patients qui ont reçu un placebo en plus de la thérapie standard. Cela n’empêchera pas UCB d’investir notamment dans les maladies immunitaires mais c’est évidemment un sérieux contrecoup. Un médicament supplémentaire qui se vend bien aurait complété idéalement le trio actuel de nouveaux médicaments phares CVN (Cimzia, Vimpat et Neupro). Au cours des trois premiers mois de cette année, ce trio a réalisé un chiffre d’affaires (CA) de 433 millions EUR (36% de plus qu’au même 1er trimestre en 2014; +20% à taux de change constants). C’est cependant nettement moins que le consensus des analystes à 446 millions EUR. Aujourd’hui (31/7), UCB publie ses chiffres du 1er semestre. La réaction de cours négative est compréhensible et pèsera encore un moment sur le cours. Dans la mesure où nous n’avons plus de liquidités et sommes séduits par les évolutions positives d’Ablynx (lire la rubrique Flash), nous plaçons une limite de vente sur l’action Tubize pour le portefeuille, malgré sa décote élevée. La probabilité d’une reprise d’UCB est plus réduite depuis cette nouvelle.

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