LVMH in; Pernod out

Dans notre rubrique Flash, nous nous penchons en détail sur la situation et les opportunités de l’action LVMH. Nous plaçons une limite d’achat proche de son plus faible niveau de l’année écoulée et 15% sous le sommet de septembre. LVMH a finalement déjà atteint ce niveau fin 2010. Naturellement, nous espérons que les chiffres annuels publiés le 30 janvier ne gâcheront pas le tableau en étant (nettement) inférieurs aux prévisions. Pour le dernier trimestre 2013, les analystes tablent en moyenne sur un chiffre d’affaires (CA) de 8,68 milliards EUR, ce qui suppose un CA annuel de 29,5 milliards EUR. Le consensus des analystes fait état d’un bénéfice par action proche de 7 EUR (7,06) pour l’ensemble de l’exercice 2013.

L’ombre de Rémy Cointreau

Notre portefeuille abrite déjà un acteur français actif au niveau mondial dans un produit de luxe spécifique, les spiritueux. Pernod-Ricard n’est pas très bien orienté depuis plusieurs mois, ce qui est notamment lié à la situation de son concurrent Rémy Cointreau. Le numéro 2 en France a en effet lancé un solide avertissement sur bénéfice pour l’année 2013 en raison de ses ventes décevantes en Chine. Les campagnes publiques contre les fêtes et cadeaux extravagants ont manifestement pesé sur la demande de marques de cognac coûteuses, surtout. Pernod-Ricard a lui-même indiqué que la croissance de son bénéfice s’affaiblissait. A court terme, on déplore une pression sur les ventes, et nous ne sommes donc pas enthousiastes par rapport aux chiffres semestriels de l’exercice 2013-2014 (date de clôture : le 30/6), qui seront publiés le 13 février. Nous abaissons donc le conseil (temporairement) à “à conserver/attendre” (rating 3B) et basculons de Pernod-Ricard à LVMH en portefeuille. Les deux groupes tablent, pour leur croissance de long terme, sur la hausse de la consommation de la classe moyenne en plein essor dans les pays émergents.

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