Actualisation du portefeuille modèle

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Réévaluant en permanence notre portefeuille type, nous avons jugé nécessaire, ces dernières semaines, de procéder à des réaménagements de positions. Et ce n’est pas fini. Nous extrayons voire remplaçons encore des valeurs, ou réduisons certaines positions.

Nous avons passé plusieurs ordres de vente récemment, déjà exécutés, et nous nous sommes ainsi constitué une trésorerie considérable (voir ici sa composition complète).

Par un double ordre de vente, nous avons extrait du portefeuille le tracker bancaire iShares Stoxx600 Banks. Fin juin, les actions bancaires européennes ont tiré profit de la solution trouvée pour deux banques italiennes en difficulté (Banca Popolare di Vicenza et Banca Veneto), dans le cadre de laquelle la grande banque Intesa SaoPaolo s’est vu attribuer un rôle clé et a vu son cours prendre de la hauteur. Certes, la manière dont le problème a été résolu soulève des questions, car tout ne s’est pas déroulé dans les règles, mais une grosse incertitude a disparu, et cette issue plaît aux marchés. En effet, si un repli général survenait sur les marchés boursiers européens, le secteur financier n’y échapperait pas.

Nous nous sommes également délestés de Daimler en raison du manque d’appétence des investisseurs pour les valeurs du secteur automobile. En outre, nous avons profité de la très belle performance de l’acteur danois dans le segment du cholestérol Novo Nordisk pour acter quelque 30% de bénéfice.

Notre intention était de vendre la position très lourde et à succès dans Sipef pour près de moitié. Mais nous avions placé la limite de vente un peu trop haut. Nous l’avons donc adaptée. Le solde de la position ne devrait en principe pas quitter le portefeuille de sitôt.

L’énergie déçoit

Ce n’est pas la première fois, ces dernières années, que les valeurs du secteur de l’énergie ne répondent pas à nos attentes. Et c’est le moins qu’on puisse dire, car ce thème a plutôt érodé le rendement total ces derniers temps.

La limitation de la production par l’OPEP (l’Organisation des pays exportateurs de pétrole) intervenue à la fin de l’an dernier, soutenue par 11 autres pays dont la Russie, a été prolongée le 25 mai dernier de 9 mois, jusque mars 2018 au bas mot. Et pourtant, le cours du pétrole a reculé depuis mars, de 55 à 45 dollars le baril, son niveau de l’automne dernier. Autrement dit, le niveau qu’il affichait avant l’accord sur la baisse de la production.

Plusieurs pays ne sont évidemment pas totalement tenus de respecter la décision. Citons notamment la Lybie, le Nigeria, et surtout les États-Unis. Le redressement du prix du baril vers 55 dollars au début de l’année a relancé l’exploration de pétrole de schiste. Il s’avère en outre que la “Driving Season” (vacances de mai à septembre) a mal commencé cette année, en conséquence de quoi la demande de pétrole est restée inférieure aux prévisions aux États-Unis. Les stocks de pétrole furent dès lors plus élevés que prévu, et cela a contribué en partie au recul des prix.

Adaptations en cours

Notre portefeuille modèle est investi à environ 15% en actions du secteur énergétique, dont plus de 6% dans le segment purement pétrolier et près de 9% dans celui des énergies renouvelables. Dans ce dernier thème, un poids important est attribué à Velcan. L’action de l’acteur français spécialisé dans les petites centrales hydrauliques s’échange depuis un certain temps bien en deçà de sa valeur comptable. Elle n’évolue pas de manière fluide non plus. En réaction aux chiffres annuels, elle a rebondi. Mais sans autre actualité, le gain de 10 à 15% pourrait à nouveau disparaître. C’est pourquoi nous décidons d’alléger la position, d’autant que son poids dans le portefeuille est supérieur à la moyenne.

Un retour du cours du pétrole cette année vers les 50 à 55 dollars nous semble réaliste

Nous ne rêverions plus à des prix supérieurs à 60 dollars : un retour du cours du pétrole cette année vers les 50 à 55 dollars nous semble plus réaliste. Le sentiment est, selon nous, trop négatif pour l’instant, et le prix actuel peut commencer à peser sur la production américaine de pétrole de schiste. En moyenne, nos positions dans le secteur pétrolier sont trop comprimées et trop étroitement liées au dollar américain. De plus, nous n’avons pas encore réellement exploité le redressement timide du cours du pétrole de ces dernières semaines. Nous prenons donc une position dans Cameco et dans Transocean, et préférons un acteur du secteur, AkerBP, au tracker sur le pétrole (United States Oil Fund).

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