Vendre en mai

L’incertitude grandissante par rapport à la politique monétaire menée, les bénéfices d’entreprises sous pression, le Brexit sont quelques-uns des éléments qui nous font pressentir et nous préparer à une période agitée en Bourse.

L’adage boursier prétend qu’il faut vendre en mai et tourner le dos aux marchés: “Sell in May and Go Away”. Cette année, ce conseil est particulièrement opportun, vu le redressement puissant après un début d’année en demi-teinte. Rappelons cependant que cet adage comprend une deuxième partie “But Remember to Come Back in September.”

Vous savez qu’un investissement en actions s’envisage toujours sur le long terme, bien sûr. Mais dans notre monde actuel où les moyens de communication sont surabondants, les échanges sont plus fréquents qu’autrefois. Un peu de trading peut donc s’envisager. Plusieurs études démontrent en effet que cet adage a un fond de vérité. Le matériel historique relatif à Wall Street remonte à la fin du 19esiècle. Et son étude permet de confirmer que la période comprise entre mai et août a livré un rendement moyen compris entre zéro et 1,9% en fonction de l’étude et de la période considérées. C’est nettement moins que sur la période de septembre à avril, où les rendements moyens fluctuent entre 6 et 7% sur plus de cent années considérées.

Pour autant, cette période n’est pas nécessairement à jeter, au contraire: sur plus de 100ans, seulement 40% des périodes estivales se sont conclues sur un return négatif, contre 28% de bilans annuels négatifs. Autrement dit, deux fois en moyenne tous les cinq ans, contre un peu plus d’une fois tous les quatre ans. L’histoire recèle donc bel et bien de merveilleux étés boursiers _ ou, dans le jargon, de “rallyes camping”.

Préparation

Rien ne nous permet de savoir si nous assisterons à l’un de ces rallyes cette année. Cela dit, nous avons déjà précisé que nous n’entrevoyons pas avec optimisme le restant de l’année, et que nous pensons possible que la tendance haussière amorcée au printemps 2009 sur les marchés occidentaux s’infléchisse cette année. Ce qui ne signifie pas encore forcément qu’une baisse aura lieu. Le redressement depuis la fin février peut encore durer quelques semaines ou mois, et nous ne devrions pas voir de repli sensible avant l’été, voire l’automne.

Pour autant, nous gardons à l’esprit que la période comprise entre mai et septembre/octobre pourrait effectivement être difficile pour les marchés boursiers. En cause: l’incertitude grandissante par rapport à la politique monétaire, les bénéfices d’entreprises sous pression, les dossiers politiques en suspens (dont celui du Brexit).

Comme vous le constatez cependant en observant la composition de notre portefeuille, nous nous préparons à des semaines ou mois agités. Notre portefeuille est équilibré; il est réparti entre les actions, l’or et les métaux, les liquidités et les outils de couverture.

Partner Content