Un bien plus grand équilibre

Le réaménagement de notre portefeuille modèle est en grande partie finalisé.

Ces derniers mois et semaines, nous avons beaucoup planché sur la composition de notre portefeuille. Vous trouverez ci-après la liste des signaux allant dans le sens d’un infléchissement de la tendance des marchés boursiers occidentaux et des métaux précieux (l’or en tête). Nous devons nous préparer à ce changement de donne. Pour cette raison, nous avons procédé ces derniers temps à un réaménagement de notre portefeuille modèle en trois étapes: d’abord l’allègement des positions en actions, ensuite le renforcement de la position en or et métaux, enfin l’accumulation de liquidités et la protection du portefeuille par l’achat de trackers (short) inverses sur les positions restantes en actions.

À présent, ce réaménagement est en grande partie finalisé. Nous visons l’équilibre entre les trois grands thèmes pour 2016: 30 à 35% de positions en actions, 30 à 35% en or et métaux, et 30 à 35% de liquidités et d’outils de couverture. Si vous faites l’addition, vous remarquerez que nos positions en actions doivent encore être rognées légèrement. D’où la limite de vente sur GlaxoSmithKline (lire notre commentaire de Portefeuille en page 12). En outre, nous avons encore une marge pour accroître le poste Or et métaux, ce que nous ferons dans les semaines à venir. Dans le thème Liquidités et couverture, la composante liquide sera allégée au profit de la couverture, avec Lyxor Eurostoxx50 Short, qui sera complétée à mesure que la tendance changeante des Bourses s’accentue, voire se réalise complètement.

Inversement de tendance imminent

Voici les signaux qui convergent dans le sens d’un infléchissement de tendance sur les Bourses occidentales:

Valorisation trop peu faible des actions: le repli depuis début 2016 a certes abaissé les niveaux de valorisation mais dans une perspective historique, ils sont loin d’être assez faibles pour justifier une entrée; seule la comparaison avec les obligations très chères tient la route.

Récession mondiale des bénéfices: la valorisation est un problème parce que les bénéfices des entreprises ne progressent plus mais baissent dans la plupart des régions, un facteur qu’il faut du reste combiner à l’affaiblissement des bilans des entreprises.

Durcissement de la politique monétaire américaine vs ralentissement de l’économie américaine: une courbe de taux plane et l’industrie est déjà en mauvaise posture. Reste à savoir si le consommateur restera solide.

Situation toujours inquiétante de l’économie chinoise: combinaison d’un ralentissement de la croissance et d’un alourdissement des dettes; fin 2015, la dette chinoise représentait 240% du PIB, conséquence principalement des dettes abyssales des entreprises.

Ampleur et durée de la hausse actuelle: les indices boursiers européens et surtout américains ont déjà beaucoup augmenté depuis mars 2009, dans des proportions nettement plus importantes que la moyenne historique, tant en termes d’ampleur que de durée.

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