Tessenderlo : fusion avec Picanol annulée

Qu’est-ce qui a suscité la résistance de plusieurs actionnaires de Tessenderlo ?

Les actionnaires de Tessenderlo Group ont appris une nouvelle importante en début de semaine : sauf changement, la fusion entre Picanol et Tessenderlo en vue de former un groupe industriel belge unique, Picanol Tessenderlo Group, n’aura pas lieu. Le bureau de conseil spécialisé ISS (Institutional Shareholder Services), notamment, s’est opposé à la proposition. Parmi les détracteurs, citons le groupe américain Meryl Whitmer, pour ainsi dire l’administrateur de Berkshire Hathaway, le véhicule boursier de Warren Buffett et membre fixe du plus important panel du monde des investissements, celui de Barron’s, qui a d’ailleurs épinglé Tessenderlo Group parmi ses favoris pour 2016. Le directeur (CEO) et actionnaire de référence des deux sociétés cotées Luc Tack n’aurait pas consenti à valoriser les activités de Picanol à moins des 811,6millions EUR prévus, dans le sillage des solides chiffres relatifs à l’exercice 2015 et des perspectives favorables pour cette année. Nous continuons de croire que la formation d’un groupe industriel unique à long terme aurait été positive également pour les actionnaires de Tessenderlo. Picanol génère actuellement autant de cash-flows libres (EBITDA – investissements nécessaires) que Tessenderlo (50 à 60millions EUR), avec un tiers du chiffre d’affaires de Tessenderlo. Grâce à ce doublement des cash-flows libres en cas de fusion, Tessenderlo pourrait verser de nouveaux dividendes (les actionnaires de Tessenderlo n’en perçoivent pas pour l’instant), accélérer la rénovation des usines, ou encore acheter/développer de nouvelles activités… En réaction, le cours de Picanol a progressé de 7 à 8%, tandis que celui de Tessenderlo a reculé de 4%. Qu’est-ce qui a suscité la résistance de plusieurs actionnaires de Tessenderlo ? Se tireraient-ils dans les pattes ? (rating 1B).

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