Standard Chartered

La ” banque des marchés émergents “

La grande banque britannique Standard Chartered (1447 pence; Bourse de Londres ; ticker : STAN; capitalisation boursière : 35,5 milliards GBP ; code ISIN : GB0004082847) ne fait pas secret de ses ambitions : être la meilleure banque internationale pour ceux qui souhaitent des services de banque d’affaires en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient (qu’il s’agisse de particuliers ou d’entreprises, y compris les grandes entreprises internationales). Le sponsor maillot du célèbre club de football de Liverpool a ainsi réalisé 88% de ses revenus opérationnels en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient l’an dernier, et constitue à ce titre une manière de miser sur l’essor du système bancaire sur ces continents (de croissance). La ” banque des marchés émergents ” emploie 89.000 personnes et opère dans 68 pays. Elle est le fruit de la fusion, en 1969, de The Chartered Bank, orientée sur l’Asie, et de la Standard Bank, plutôt portée sur l’Afrique. La stratégie consiste avant tout à se concentrer sur les métiers de base, généralement sur les marchés émergents, et veiller à ce que les citoyens y ouvrent un compte et y placent leurs économies ou y souscrivent un emprunt. En outre, Standard Chartered veut être la banque modèle pour les entreprises qui souhaitent commercer avec ces pays émergents. Y compris pour les multinationales qui doivent souvent conclure des transactions d’affaires complexes dans lesquelles le savoir-faire international et l’expérience de Standard Chartered peuvent être très utiles. L’accent est placé sur la croissance organique, tant dans les grands que dans les plus petits pays. Dans une perspective de long terme, on commence à petite échelle dans un pays donné et on travaille progressivement à l’expansion des activités tout en veillant à conserver un bon mix de sources de revenus. Et cette stratégie peut donner des résultats spectaculaires en quelques années dans des pays en forte croissance. En 2003, Standard Chartered réalisait 21 millions USD de chiffre d’affaires (CA) au Nigéria. L’an dernier, c’était déjà 258 millions USD (x 12). En Chine continentale (hors Hong Kong et Taïwan), la banque disposait d’à peine 14 sites et 409 collaborateurs en 2003, pour des revenus qui ne dépassaient pas 44 millions USD. En 2012, ils atteignaient 1 milliard d’euros USD grâce à 1500 collaborateurs répartis sur plus de 100 agences dans plus de 25 grandes villes. La croissance n’est d’ailleurs pas uniquement spectaculaire dans les pays où la présence était encore limitée il y a une décennie. A cette époque, Hong Kong prenait à son compte 29% des revenus du groupe, avec 1,4 milliard USD. L’an dernier, le pourcentage était retombé à 18%, mais les revenus y avaient progressé de 150% à 3,4 milliards USD. Il ne faut dès lors pas s’étonner si 2012 a été la 10e année successive d’augmentation des revenus, des bénéfices et des dividendes. La croissance annuelle moyenne approche même les 15%. Standard Chartered grandit et il lui est logiquement plus difficile de continuer à progresser au même rythme. Sans compter le ralentissement de la croissance dans plusieurs pays comme la Chine. Au cours des six premiers mois, le bénéfice par action n’a dès lors progressé que de 5%, et cela explique notamment pourquoi l’action se trouve à proximité de son plus bas niveau de ces dernières années. Mais comme Standard Chartered elle-même, nous sommes convaincus que l’institution se trouve sur les bons marchés et que la croissance n’est pas encore arrivée à son terme. En 2010, 29% de la classe moyenne mondiale vivait en Asie. Selon les prévisions, ce sera 66% en 2030… De plus, il s’agit d’une banque solide, avec des ratios nettement supérieurs à la moyenne européenne, un rendement sur fonds propres et une croissance supérieurs à la moyenne. A à peine 10 fois le bénéfice attendu pour cette année, le cours intègre excessivement le ralentissement de la croissance à court terme. Nous intégrons donc l’action dans notre check-list avec un avis “digne d’achat” (rating 1B), ce qui nous donne immédiatement l’opportunité de placer un ordre d’achat pour le portefeuille-modèle.

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