Danny Reweghs

Résultats des entreprises prometteurs

Danny Reweghs Journaliste

Nul besoin d’être devin pour prévoir que les bénéfices, tant américains qu’européens, confirmeront l’excellente santé de l’économie mondiale. Pour 2017, la croissance des sociétés belges cotées pourrait être proche de 15%, même si les divergences seront importantes.

A Wall Street, l’activité bat son plein. En Europe aussi, la saison des résultats est désormais largement entamée. Nul besoin d’être devin pour prévoir que les bénéfices, tant américains qu’européens, confirmeront l’excellente santé de l’économie mondiale. L’Europe surtout devrait avoir achevé l’exercice 2017 sur une spectaculaire croissance bénéficiaire – même s’il convient de relativiser cette affirmation au vu des lourdes pertes accusées par l’industrie pétrolière et gazière au sein de l’indice Stoxx600 (indice regroupant les 600 principales entreprises européennes cotées) en 2015 et en 2016, ce qui suppose aussi que le fait de renouer avec les bénéfices donnera une impulsion supplémentaire à la croissance de certaines d’entre elles.

Sur la base des estimations de FactSet, société multinationale de gestion de données financières réputée, la hausse des bénéfices des entreprises de l’indice Standard&Poor’s500 sera de 9,7% pour l’année 2017. La faiblesse du dollar et la vigoureuse croissance de l’économie mondiale permettent de formuler des projections de croissance plus appréciables encore (12,2%) pour 2018.

Ce chiffre est toutefois bien modeste par rapport à l’envolée escomptée de 24,7% de la moyenne des bénéfices pour les entreprises du Stoxx600 (dont l’augmentation plafonnait à 2,3% encore en 2016). Il s’agit cela dit d’un bond exceptionnel, ce dont attestent les 9,3% de croissance bénéficiaire prévus pour 2018, un résultat qui sera, lui, conforme, voire légèrement inférieur, à la progression des entreprises américaines.

L’on dispose évidemment de moins de chiffres pour calculer la croissance escomptée pour 2017 des sociétés belges cotées. Le résultat pourrait quoi qu’il en soit être proche de 15%, même si les divergences seront importantes. Nous devrions assister à une normalisation en direction de 10% de croissance en 2018.

Au niveau du marché au sens large, nous serions très étonnés que la saison des résultats soit à l’origine d’importants mouvements, ce qui, comme lors de la publication des résultats trimestriels précédents, pourrait avoir un impact considérable sur les entreprises individuelles. Après plusieurs années de hausse des marchés boursiers, le public des investisseurs s’est habitué à ce que les entreprises renouent avec la croissance. Les cours des sociétés qui, elles, échouent à répondre aux attentes, sont chahutés à la publication des résultats. Voyez par exemple IBA sur Euronext Bruxelles, ou General Electric à Wall Street, l’an dernier. Marché haussier ou pas, les actionnaires des entreprises “décevantes” accusent de lourdes pertes.

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