Notre futur énergétique à l’horizon 2050

Sur la première moitié de ce siècle, la demande globale d’énergie doublera. Car non seulement la population mondiale est en hausse, mais cette population dispose également de plus en plus de moyens. Pour pouvoir satisfaire à pareils besoins énergétiques, le secteur devra consentir d’énormes investissements.

En intégrant en portefeuille Royal Dutch Shell, nous avons – espérons-le – fait le choix de la stabilité. Depuis la désignation d’un nouveau directeur en début d’année, on peut espérer que la rentabilité figure à nouveau parmi les priorités de l’entreprise retardataire (lire également la rubrique Flash d’aujourd’hui) et replace la valeur sous les projecteurs.

Cette grande entreprise énergétique a la particularité de réunir régulièrement les membres de sa direction avec des futurologues, dans une discussion centrée de fait sur l’avenir. Pour Royal Dutch Shell évidemment, le futur qui importe est celui de l’énergie, et particulièrement sur le moyen et le long terme (horizon 2050). L’ambition de ce géant pétrolier et gazier est bien sûr de miser sur les tendances et de confirmer son statut d’acteur mondial d’envergure dans le secteur de l’énergie.

Le premier point de départ est la demande d’énergie au niveau mondial, qui est appelée à augmenter à court terme (à l’horizon 2020) de 15 à 20%. Cette croissance proviendra presque exclusivement des pays émergents. Ensuite, le rythme de croissance ralentira, mais chez Royal Dutch Shell (RDS), on pense tout de même que sur la première moitié de ce siècle (entre 2000 et 2050, donc), la demande globale d’énergie doublera. Car non seulement la population mondiale est en hausse, mais cette population dispose également de plus en plus de moyens.

Des investissements gigantesques

Pour pouvoir satisfaire à ces besoins énergétiques accrus, le secteur devra consentir d’énormes investissements. L’Agence internationale pour l’énergie estime que 37.000 milliards USD d’investissements seront nécessaires entre 2010 et 2035 afin de pouvoir répondre à cette demande. En outre, le secteur est encore confronté à un défi environnemental majeur : réduire au maximum les émissions de CO2.

Ce qui ne s’annonce pas aisé, dans la mesure où la demande d’électricité augmentera encore plus sensiblement que la demande d’énergie. Il faudra donc de plus en plus se concentrer sur le gaz naturel et les sources d’énergies renouvelables, au lieu du charbon par exemple. En matière d’énergies renouvelables, RDS mise d’abord sur les biocarburants. L’accord de collaboration avec le groupe brésilien Cosan a donné naissance à l’un des plus grands producteurs d’éthanol au monde.

Pour RDS, les priorités en matière de croissance sont le gaz, les explorations en mer profonde et les sources d’énergie non conventionnelles. Il entrevoit les meilleures opportunités en Irak, au Kazakhstan, au Nigéria et dans les régions polaires. La major pétrolière et gazière investit également de plus en plus dans l’innovation pour trouver des solutions lui permettant de répondre à la demande accrue d’énergie. Elle recherche dans ce cadre des partenaires non traditionnels dans d’autres secteurs afin d’explorer de nouvelles pistes. Le groupe peut notamment se targuer de posséder 21.500 brevets, le plus grand nombre dans le secteur énergétique. Ces innovations ont pour but l’accroissement de l’efficacité énergétique et la réduction de l’impact environnemental. Il est clair que le secteur énergétique, pour répondre à la demande en hausse, devra relever d’importants défis.

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