Les pièces de monnaie en guise d’investissement alternatif

L’environnement actuel de taux d’intérêt extrêmement faibles incite de plus en plus de particuliers à se tourner vers les investissements dits alternatifs. Un marché tout aussi atypique que ceux de l’art, des meubles d’antiquité ou des diamants, sur lesquels nous nous sommes déjà penchés, est celui de la numismatique. C’est le quatrième des cinq volets de notre série.

Sur ces marchés, la prudence est de mise, à plus forte raison si l’on vous y promet un rendement considérable. De nombreux investissements alternatifs ne sont soumis à aucune autorité de contrôle. Redoublez de prudence pour ceux-là!

Garde aux faussaires

Le marché de la numismatique (pièces de monnaie) est nettement plus étroit que celui de la philatélie (timbres; dernier volet de la série). De plus, la constitution d’une collection de valeur et dont la valeur est par ailleurs inaltérable revient beaucoup plus cher que dans le cas des timbres. Et comme les montants en jeu sont nettement plus élevés, on trouve sur ce marché encore plus de faux que sur celui des timbres. Qui s’intéresse aux pièces de monnaie qui suscitent un fort engouement et dont le prix est par conséquent très élevé, court un risque plus accru de croiser sur son chemin des faussaires.

Vieilles et en or

Les experts en numismatique que nous avons consultés conseillent pour la plupart d’acheter principalement de vieilles pièces de monnaie en or. La littérature à leur sujet est abondante, et outre de posséder une valeur historique, il est à peu près certain qu’elles vont s’apprécier avec le temps. À condition d’investir à suffisamment long terme: comptez au moins quinze ans.

Les pièces d’or les plus connues sont le Krugerrand et le Maple Leaf, qui valent au moins leur poids en or. Le Krugerrand contient exactement une once Troy (31,1 grammes). Dans la plupart des autres pièces de monnaie, la valeur de collection dépasse la valeur du métal dont elles sont fabriquées.

Conseils qui valent aussi leur pesant d’or

Les amateurs de vieilles pièces de monnaie investiront de préférence dans des pièces antérieures à 1940. Ne perdez pas de vue qu’il s’agit d’acheter en tant qu’investisseur, et non en tant que collectionneur. Faites-vous conseiller par un expert. Consultez des catalogues. N’achetez pas de pièces trop chères, lesquelles sont moins aisées à négocier. Veillez surtout à ne pas acheter de faux.

De nombreux sites sont consacrés à la numismatique. Citons www.fleurdecoin.be pour des estimations, achats et ventes; www.numisgoldsilver.com pour connaître l’évolution des prix de pièces d’or et d’argent américaines de collection; www.numisbel.be, le site de la Société royale de numismatique belge. Cette association organise des réunions et conférences, et publie par ailleurs la Revue belge de Numismatique et de Sigillographie chaque année depuis 1842.

Billetophilie

Ces dernières années, la numismatique a souvent été associée à la billetophilie, le fait de collectionner des billets de banque. Bien qu’elles reviennent donc à collectionner de l’argent ancien, les deux activités n’ont guère de points communs. Les billets de banque sont faits de papier. Et nous conseillons à ceux qui veulent investir dans des bouts de papier de s’orienter plutôt vers les timbres. Le marché de la billetophilie est en effet réduit, raison pour laquelle les mécanismes de formation des prix sont très opaques. Le marché de la philatélie est en revanche très mature, et la littérature abondante.

À SUIVRE

Le dernier volet de cette série “investissements alternatifs” traitera de la philatélie.

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