Les perspectives s’améliorent pour le blé et le maïs

Les prix du blé et du maïs sont retombés cet automne à des planchers de plusieurs années. Nous pensons que le risque de baisse de leurs cours est actuellement limité. Les investisseurs spéculatifs commencent à se manifester.

En tant que classe d’actifs, les matières premières se sont relativement bien comportées cette année, notamment grâce aux hausses des cours de l’énergie et de la plupart des métaux. Les céréales se sont nettement moins bien comportées. Les prix du blé et du maïs sont retombés cet automne à des planchers de plusieurs années. En septembre, le blé a même atteint son plus-bas en dix ans, conséquence d’une succession de bonnes récoltes et de stocks abondants. La Russie, le Canada et les États-Unis sont les plus grands exportateurs de cette céréale. Cette année, la Russie a connu un hiver clément et donc de très bonnes récoltes. Aux États-Unis également, les stocks de blé se situent au niveau le plus élevé depuis l’année de récoltes 1987/1988. Au niveau mondial, les stocks de blé n’ont même jamais été aussi abondants.

Ces dernières semaines, le prix du blé a tenté plusieurs fois un redressement, mais la hausse du dollar américain ne l’a pas aidé. Quant au maïs, son prix a atteint un sommet en juin, pour reperdre 30% pendant la période estivale. Son évolution est très semblable à celle du blé. Aux États-Unis, le plus grand exportateur de blé, le revenu par hectare atteindra un nouveau sommet cette année. Les stocks américains de maïs n’avaient plus été aussi élevés depuis 29ans. Récemment, l’International Grains Council a lui aussi relevé ses prévisions de production mondiale et de stocks de maïs.

Cependant, l’attention du marché commence à se concentrer sur l’hémisphère sud (pour le maïs) et sur l’estimation des récoltes de l’an prochain (pour le blé). L’ensemencement du maïs au Brésil et en Argentine a commencé, mais le phénomène climatique La Niña peut amputer le produit de la récolte. Les prévisions de récoltes de blé en Inde ont été abaissées, de sorte que le pays devra importer davantage la céréale. Le produit des récoltes en Australie, quatrième exportateur, semble également inférieur aux prévisions. En Europe, on recense à nouveau moins de blé de qualité que de blé destiné à l’alimentation du bétail. Aux États-Unis, la surface réservée à la culture de blé hivernal n’a plus été aussi faible depuis 1913. Nous pensons que le risque de baisse des prix du blé et du maïs est actuellement limité. Les investisseurs spéculatifs commencent à se manifester. Début octobre, le nombre de positions short ouvertes (pour miser sur une baisse ultérieure de cours) a atteint un plus-haut. Depuis lors, elles ont diminué de moitié, comme il ressort des statistiques de la Commodity Futures Trading Commission.

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