Les céréales regagnent du terrain

© Debby Termonia

Les cours du blé et du maïs se reprennent. Mais malgré la récente hausse, ces céréales restent historiquement très bon marché.

Les produits agricoles ne profitaient plus depuis longtemps de la hausse des prix des matières premières. Le sous-indice Bloomberg Agriculture était même tombé à un nouveau plancher l’an dernier. Mais la tendance s’inverse désormais. Avec un rendement de près de 7%, il fait deux fois mieux cette année que le Bloomberg Commodity Index, qui embrasse un très large éventail de matières premières. Une performance qu’il doit notamment au blé et au maïs.

Fin des records en série

Après quatre années successives de récoltes records, les stocks, historiquement élevés, avaient fait chuter les cours du blé et du maïs à des planchers. Mais le blé, en hausse de près de 25% cette année, s’échange désormais à son niveau le plus élevé depuis l’été dernier. En cause: les pronostics décevants chez plusieurs grands producteurs et exportateurs. Frappée par la sécheresse, la Russie a revu à la baisse (-3 millions de tonnes), en début de mois, ses prévisions de récolte de blé. L’Ukraine et certaines régions d’Europe centrale sont dans le même cas. Aux Etats-Unis, la récolte de blé d’hiver se contractera de 6% cette année, pour atteindre son plus bas niveau depuis 2002. La superficie agricole affectée à la culture du blé n’avait jamais encore été aussi réduite outre-Atlantique. L’Australie s’attend elle aussi, en raison de la sécheresse toujours, à une récolte et un rendement à l’hectare médiocres. Si l’importance des stocks permet d’écarter toute idée de pénurie, force est d’admettre que les récoltes plantureuses ne sont pas un acquis. Le cours du maïs a atteint son plus haut niveau depuis l’automne dernier. Brésil et Chine ont revu leurs chiffres prévisionnels à la baisse. La production américaine devrait stagner ces prochaines années car au vu de la faiblesse des cours, étendre la superficie cultivée ne serait pas rentable.

Produits à effet de levier seulement

Malgré la récente hausse, maïs et blé restent historiquement très bon marché. Ils sont toutefois techniquement surachetés à court terme.

Le règlement européen PRIIP interdit désormais la plupart des trackers américains par le biais desquels l’on pouvait miser sur l’augmentation des cours des céréales sans levier. Sont notamment visés, les ETF de l’émetteur Teucrium, déjà évoqués sous cette rubrique. Les produits à effet de levier, dont les turbos sur les céréales de l’émetteur Goldman Sachs Markets, cotés sur Euronext, restent autorisés.

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