Les antiquités en guise d’investissement alternatif

Un investissement dans les antiquités présente beaucoup de points communs avec un investissement dans l’art. Cela peut être amusant, cela peut rapporter énormément, mais les risques sont à l’avenant. La valeur d’une antiquité dépend de très nombreux facteurs subjectifs. Et son évolution est généralement très difficile à prévoir.

Cette semaine, nous parcourons cinq des investissements alternatifs les plus courants. Après ceux des oeuvres d’art, nous vous présentons les avantages et inconvénients d’un investissement dans les antiquités.

Les antiquités, ou certaines d’entre elles, ont l’avantage de pouvoir être utilisées avant d’être revendues ou échangées. Prenez l’exemple des meubles antiques. Une fois qu’on s’en est lassé, il est généralement possible de les revendre à un prix satisfaisant. Essayez avec des meubles modernes… Avec un peu de chance, un magasin de recyclage viendra vous les enlever (gratuitement).

Caprices de la mode

Le principal problème des antiquités est qu’elles sont sujettes aux caprices de la mode. Les assiettes et les statues en étain, les vieilles horloges et les tapis persans se vendaient jadis à des prix record. Aujourd’hui, seuls les véritables chefs-d’oeuvre valent encore quelque chose.

Comment reconnaître les objets qui ne sont pas encore trop chers et dont la valeur va peut-être augmenter, ou au moins rester stable? La seule solution est d’accumuler des connaissances et de l’expérience dans les objets qui vous intéressent. Discutez avec des experts et des antiquaires, fréquentez des salons d’antiquités, visitez des musées, faites une offre lors d’une vente aux enchères. Il existe des revues très intéressantes. “COLLECT Art Antiques Auctions” est un mensuel qui s’est fixé pour but d’informer ses lecteurs de la manière la plus large possible sur les antiquités. “Origine” est un trimestriel intéressant, en néerlandais.

Tous experts…

Il est indispensable de consulter des experts sérieux. La profession d’antiquaire ou de marchand d’art n’est pas réglementée. Le premier venu peut se qualifier d’expert. En outre, il est difficile de s’assurer qu’un expert est affilié à une fédération professionnelle. Ainsi les membres de la Chambre royale des Antiquaires de Belgique s’engagent-ils à respecter un code de déontologie. Une garantie que vous travaillez avec un négociant sérieux.

Certains préféreront acheter des parts de fonds d’investissement en oeuvres d’art et en antiquités. Vous profitez alors des connaissances de “véritables” experts et vous diversifiez votre investissement en antiquités sans devoir y consacrer d’importantes sommes d’argent. Kolibri est un fonds de ce type.

Faux et demi-faux

Les faux sont l’un des grands problèmes inhérents aux investissements en antiquités (cela vaut d’ailleurs également pour l’art). De nombreux certificats sont émis, qui n’ont souvent aucune valeur. Les faux sont si nombreux que les experts ont établi une classification.

Le faux intégral est une nouvelle pièce qui est vieillie de manière artificielle et vendue comme un objet authentique. Le demi-faux est le nouvel objet fabriqué à partir de fragments de pièces authentiques. Un tableau authentique sera découpé pour être vendu comme plusieurs oeuvres. Une autre technique consiste à ajouter la signature d’un nom connu. Des pièces médiocres, voire mauvaises, prennent ainsi subitement beaucoup de valeur.

À SUIVRE

Nous aborderons encore cette semaine les investissements dans les diamants, la numismatique et les timbres. Ne placez jamais une grande partie de vos économies dans des investissements alternatifs, et n’achetez que ce que vous comprenez et dont vous pouvez estimer les risques!

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