” L’ensemble du Bel-20 est à vendre “

C’est la boutade que nous avons lancée à tous ceux qui nous ont demandé récemment qui serait selon nous la prochaine proie sur le marché belge.

Les fusions et acquisitions sont à nouveau un sujet à la mode. Sur les quatre premiers mois de cette année, les transactions annoncées totalisent plus de 1000 milliards USD. L’offre de plus de 100 milliards USD de Pfizer sur AstraZeneca et le fait que General Electric offre plus de 10 milliards USD pour la division Energie d’Alstom ont relancé la fièvre des acquisitions parmi les analystes et les investisseurs. Pour autant, ces offres n’aboutissent pas toutes. Par ailleurs, on retiendra que cette phase intervient généralement non pas au début mais au stade mature d’une tendance boursière à la hausse. Une action du BEL20 nous semble en tout cas trop grande pour être rachetée : ABInBev.

Argument supplémentaire

Ne considérons-nous dès lors pas du tout la probabilité d’une acquisition ? Pas du tout. Mais cette probabilité (réelle) ne peut être un argument pour acheter une action. Cela doit être un argument supplémentaire, en plus d’une série d’autres. L’établissement d’une liste de candidats demeure enfin un exercice théorique, sans garanties en termes de prix et de temps. Cela dit, à cette règle, il existe au moins une exception. Dès le début, nous avons communiqué notre espoir, pour Lumina Copper, qu’une vente du projet d’exploration du cuivre Taca Taca ait lieu, et notre patience – et la vôtre – a d’ailleurs été mise à rude épreuve.

Cette année, nous avons du reste profité nous aussi de la proposition de fusion dans le secteur du ciment entre Lafarge et Holcim. Grâce à LafargeHolcim, nous avons pu réaliser une plus-value de près de 25% en l’espace de cinq semaines ! Cela dit, la probabilité d’une fusion ou d’une acquisition ne constituait pas un argument suffisant en faveur d’un achat pour notre portefeuille.

Soyons honnêtes, cependant : la reprise potentielle de ThromboGenics au cours des prochains mois joue également un rôle dans notre avis par rapport à la société louvaniste. De même, notre choix du brasseur SABMiller pour notre portefeuille est en partie inspiré par la conviction qu’il ferait une proie idéale, compte tenu de son extension en Asie et du potentiel de l’Afrique, qui pourrait précisément intéresser ABInBev.

Enfin, dans le cas de Tubize (fin.), il existe un argument en faveur d’un maintien de la valeur en portefeuille malgré la forte hausse de cours. Le secteur pharmaceutique s’extrait en effet de l’ornière et une phase de consolidation semble imminente. Un acteur de moyenne envergure tel qu’UCB, qui a des médicaments en forte croissance sur le marché et un pipeline prometteur, pourrait parfaitement éveiller l’intérêt d’une plus grande société pharma et le cas échéant, Tubize ne lâchera certainement pas UCB au prix de 60 EUR…

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