L’art en guise d’investissement alternatif

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Du fait des taux extrêmement faibles, de plus en plus de particuliers partent en quête d’un investissement susceptible de leur rapporter davantage. Ils finissent alors par se tourner vers les investissements dits alternatifs.

Nous vous mettons avant tout en garde: sur ces marchés, la prudence est de mise, à plus forte raison lorsque le rendement promis est (nettement) supérieur au rendement normal. De nombreux investissements alternatifs ne sont pas réglementés et donc pas soumis aux autorités de contrôle. Redoublez de prudence pour ceux-là! De manière générale, ne placez jamais la plus grande partie de vos économies dans ce type d’investissements, et n’achetez que ce que vous comprenez et dont vous pouvez estimer les risques.

Très risqué

Si vous choisissez d’investir dans une oeuvre d’art, sachez que la valeur d’une oeuvre peut fluctuer énormément. Un investissement dans l’art est donc très risqué et il est essentiel de combiner une bonne connaissance du domaine et une vision à long terme.

Il existe grosso modo deux types d’investisseurs: les (super-)riches et les autres. Et les règles sont totalement différentes pour chaque groupe.

Les super-riches sont capables d’acheter des chefs-d’oeuvre à des prix exorbitants. Songeons à un Van Gogh, un Cézanne, un Warhol… Les montants (insensés) déboursés pour les acquérir font souvent la Une. Ces personnes peuvent également se permettre de commettre de grosses erreurs. Pour tous les autres, la prudence est une vertu essentielle.

Les connaisseurs ont une règle d’or: mieux vaut acquérir une oeuvre originale d’un artiste sérieux que des dizaines de pièces moins chères, mais de troisième main et mal exécutées. Pour l’investisseur débutant, il est essentiel de placer sa confiance dans une galerie dirigée par un expert.

De manière générale, les oeuvres de qualité sont chères. Par conséquent, il est difficile pour l’investisseur lambda d’acheter plusieurs pièces et donc de diversifier ses placements. Ce qui constitue pourtant une règle essentielle de l’investissement. En Bourse, vous pouvez toujours essuyer une légère perte et ouvrir une nouvelle position; dans l’art, c’est plus compliqué. D’autant que les frais inhérents à un investissement dans l’art ne se limitent pas à l’achat de l’oeuvre. Généralement, il faut également tenir compte des frais de transport et de stockage. L’installation d’un système de sécurité de qualité et une assurance (coûteuse) sont également essentielles.

Vendre : une autre paire de manches !

La plupart du temps, il est plus aisé d’acheter une oeuvre que de la vendre. Et quand un investisseur veut vendre une oeuvre d’art, il lui est souvent difficile d’obtenir un prix satisfaisant. Or un investissement difficile à vendre n’est généralement pas un bon investissement. La meilleure stratégie consiste à se faire conseiller par son galeriste habituel. S’il ne veut pas reprendre l’oeuvre, vous pourrez tenter votre chance à une vente aux enchères.

Investissements alternatifs:

(1) les oeuvres d’art,

(2) les antiquités,

(3) les diamants,

(4) les (vieilles) pièces de monnaie et

(5) les timbres.

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