Fini, le supercycle !

Il convient de considérer la situation de chaque métal individuellement.

L’époque glorieuse du ” Commodities Supercycle ” est révolue depuis quelque temps déjà. L’indice CRB, qui regroupe la quasi-totalité des matières premières, a connu un sommet important en 2008, à 475 points, venant du plancher à 145 points de 2002. Après la crise économique et financière de 2008-2009, un second sommet s’est formé, à 375 points, en 2011, et ce, à partir d’un plancher temporaire de 200 points atteint au printemps 2009. Depuis lors, l’indice présente une tendance essentiellement baissière, et surtout depuis l’été dernier, il a accusé un sérieux repli (-30%), pour arriver tout juste au-delà de son plancher du printemps 2009. Depuis fin janvier, un léger redressement a eu lieu, en direction des 225 points. Au cours de la décennie passée, la Chine fut le moteur de la forte hausse de la demande de métaux de base. Un bond s’en est ensuivi. Les prix du marché sont désormais déterminés par l’offre et la demande. D’une situation de déficit, la plupart des métaux de base ont évolué vers un excédent.

La principale leçon à tirer de l’année écoulée est cependant qu’un métal n’est pas l’autre. Ainsi la situation du marché du zinc est-elle notamment en train de s’infléchir. L’an dernier, le prix du zinc a progressé de 13% dans l’anticipation d’un déficit du marché en 2016-2017. Les prix du cuivre et du minerai de fer ont donc faibli au point que les investissements ont été réduits et que la capacité de production sera diminuée… jusqu’à ce que le marché revienne à l’équilibre, voire évolue vers un déficit.

Rechercher le momentum intermédiaire

La baisse d’un grand nombre de prix de métaux s’est également traduite par une déconfiture des actions du secteur minier. L’une des principales raclées, parmi les géants des métaux, fut celle du groupe brésilien Vale, dont le cours a été divisé par quatre (plongeon de 36 à 8 USD), soit une amputation de plus de 75% ! Le spécialiste des minerais de fer et du nickel souffre surtout du fait que le prix du minerai de fer se situe à un plancher des dernières années, où les grandes enseignes (outre Vale, Rio Tinto et BHP Billiton) tentent, en augmentant leur propre production et donc en assurant une suroffre, de balayer du marché les plus petits acteurs, moins rentables. Nous pensions déjà avoir acheté à bon compte autour de 12 à 13 USD, mais il faudra faire preuve de plus de patience d’ici au redressement de cours.

La reprise de Lumina Copper nous a amenés à nous intéresser à First Quantum Minerals. First Quantum (lire le Portefeuille) est arrivé relativement récemment dans le secteur de l’exploration minière, mais a suivi une courbe de croissance spectaculaire. Le faible prix du cuivre a joué des tours au cours de l’action, mais dans le secteur, nous considérons le groupe minier canadien, à terme, comme une valeur à potentiel. Reste à chercher un momentum temporaire ou provisoire. Nous avons le sentiment qu’après la forte correction, nous sommes dans une phase de redressement. C’est pourquoi nous braquons nos projecteurs sur Freeport McMoran (lire le Flash).

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