Evolution des matières premières en 2017

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Après un peu plus de onze mois en 2017, l’on peut affirmer que le redressement de l’industrie des matières premières, amorcé l’an dernier, s’est interrompu. Cette année, les matières premières en tant que classe d’actifs ont, à nouveau, nettement moins bien presté que les marchés boursiers.

En 2016, la période de cinq années successives de baisse des indices de matières premières avait pris fin. Mais depuis ce mois de décembre 2017, l’indice diversifié Bloomberg Commodity affiche à nouveau un rendement négatif de 4%, après une hausse de 12% en 2016.

L’évolution des indices de matières premières est déterminée dans une mesure considérable par sa composition. Ainsi le S&P GSCI est-il dans le vert à hauteur de 5%. Cet indice est surpondéré en énergie et attribue son rendement positif au redressement des cours pétroliers de ces derniers mois. Mais cette année, les matières premières en tant que classe d’actifs ont, à nouveau, nettement moins bien presté que les marchés boursiers.

Prestation au 5/12/17 (en dollar)

Top

Palladium 45 %

Plomb 24 %

Aluminium 21 %

Cuivre 19 %

Flop

Sucre -25 %

Café -17 %

Blé -11 %

Cacao -11 %

Les prestations des indices dissimulent souvent d’importantes divergences entre les matières premières individuelles. Parmi les gagnants (“Top”), le palladium mène la danse avec un rendement de 45%. Cette année, et c’est la première fois, le prix du métal précieux a progressé davantage que le platine. Le palladium tire profit de la demande accrue de catalyseurs pour véhicules essence. Par ailleurs, le marché mondial du palladium affiche un déficit de l’offre depuis six années consécutives. Les réserves extraites fondent donc très logiquement.

Dans le sillage du palladium, les métaux précieux se sont très bien comportés, notamment grâce à la reprise de la croissance économique et donc, de la demande. Dans la mesure où le problème de surproduction a été résolu et les stocks ont été réduits sensiblement, l’offre de certains métaux risque d’être insuffisante. Depuis le début de 2016, l’indice London Metal Exchange (LME) a progressé de plus de 60%, entraîné cette année par le cuivre, l’aluminium et le zinc, retournés vers leurs sommets. Les hausses de cours sont également soutenues en partie par les spéculateurs.

En tête de la liste des rendements négatifs (“Flop”), nous retrouvons plusieurs matières premières agricoles et céréales. A l’automne 2016, les prix du maïs et du blé ont chuté à leurs niveaux de 2009 et malgré plusieurs rebonds cette année, la situation ne s’est pas améliorée. Les marchés des céréales souffrent d’une suroffre et de stocks élevés qui étouffent dans l’oeuf toute tentative de rallye. Pour des matières premières comme le cacao et le café, dont l’offre est concentrée dans quelques pays, la situation peut rapidement changer.

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