Etex se destine à l’investisseur de long terme

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La rédaction répond à la question d’un abonné: “Faut-il continuer à considérer Etex comme un joyau oublié de la Bourse de Bruxelles?”

Etex est un cas à part. Car même si la capitalisation boursière du groupe atteint 1,1 milliard d’euros, l’action ne figure pas dans la liste des cotations “classiques” d’Euronext Bruxelles: pour négocier des titres du groupe Etex, il faut se rendre aux “enchères publiques”, rebaptisées “Euronext Expert Market”. En principe, les transactions n’ont lieu que le mardi, à 11h30.

Etex est un groupe industriel belge spécialisé dans la production et la vente de matériaux de construction. Il fut fondé en 1905 par Alphonse Emsens sous le nom d’Eternit – lequel fut, avec l’internationalisation amorcée au début des années 1990, abandonné au profit d’Etex. Il est aujourd’hui un acteur d’envergure internationale à l’ancrage mondial: 42 pays, 120 sites de production et quelque 14.500 salariés, pour un chiffre d’affaires (CA) de 2,8 milliards d’euros. L’activité s’articule autour de quatre segments: revêtements de façade en fibres-ciment (Etex Façade), panneaux de construction en fibres-ciment et plâtre (Etex Building Performance), revêtements de toiture (Etex Roofing) et protection passive contre l’incendie et isolation haute performance (Etex Industry). Le groupe achève l’exercice 2017 sur un CA de 2,79 milliards d’euros. C’est certes 3,1% de moins que les 2,88 milliards d’euros engrangés en 2016, mais c’est cette année-là précisément qu’Etex avait cédé ses activités de carrelages céramiques en Amérique Latine. A périmètre comparable, la croissance du CA est de 4,5%. Le cash-flow opérationnel récurrent (hors éléments exceptionnels – Rebitda) a progressé de 0,6%, à 420 millions d’euros (à périmètre comparable: +7,8%), soit une hausse de 14,5 à 15% de la marge de Rebitda. Le bénéfice opérationnel récurrent (Rebit) s’est accru de 3,6%, à 266 millions d’euros (sur une base comparable: +12,9%), ou une augmentation de 8,9 à 9,5% de la marge Rebit. Le bénéfice net, part du groupe, a quant à lui bondi de 127 à 148 millions d’euros (+16,5%). Malgré l’acquisition fin 2017 de l’espagnol Pladur, spécialisé dans les produits de plâtre, la dette financière nette est restée à peu près stable, à 633 millions d’euros, ou 1,5 fois le Rebitda. La direction table pour cette année sur une croissance du CA, du Rebitda et du bénéfice.

A 2,6 fois le Rebitda pour 2017, contre 0,4 fois le CA et 1,1 fois la valeur comptable, la valorisation du groupe Etex est toujours très intéressante. Si la cotation était “normale”, le cours serait tout autre. Compte tenu de la limitation des échanges, l’action s’adresse à l’investisseur de long terme. Le titre est digne d’achat (rating 1A). Constituez votre position progressivement tout en utilisant impérativement des limites, car l’action est très peu liquide.

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