Vertex Pharmaceuticals

Digne d’achat

Vertex Pharmaceuticals a réalisé de solides chiffres de vente au 2etrimestre. Le chiffre d’affaires (CA) de Kalydeco – le premier médicament qui traite certaines des mutations génétiques responsables de la mucoviscidose -, s’est élevé sur la période à 154,9 millions USD, soit une hausse de 38% en rythme annuel 2014 (113,1 millions USD), et de 19% par rapport au 1er trimestre (130,2 millions USD). La hausse découle de l’expansion géographique, d’une part, et de l’extension ultérieure de label d’autre part, qui a permis une augmentation du groupe total de patients potentiels à 3900 (environ 5% du total de 75.000 en Amérique du Nord, Europe et Australie). Au terme du 1er semestre, le compteur de CA de Kalydeco affiche 285,1 millions USD (+34,1%), permettant dans la foulée de relever les prévisions de CA 2015 de 560 – 580 millions USD à 575 – 590 millions USD. La réelle percée, qui est cruciale dans le cadre de notre thèse d’investissement, fut cependant l’approbation par la FDA, le 2 juillet, de la commercialisation d’Orkambi, thérapie de combinaison d’un potentiateur (Kalydeco) et d’un correcteur (Lumacaftor; VX809) pour le traitement de la forme homozygote de la mutation F508del, responsable de 8.500 patients de plus de 12 ans aux USA et de 12.500 en Europe. Aux Etats-Unis, Orkambi coûtera 259.000 USD par patient par an (contre 310.000 USD pour Kalydeco), et le marché prévoit cette année encore un CA de 440 millions USD. L’entreprise prévoit l’approbation d’Orkambi en Europe au 4etrimestre. Aux USA comme en Europe, des études de phase III sont en cours avec Orkambi sur des patients âgés entre 6 et 11 ans, lesquelles devraient à terme être réalisées sur 5500 autres patients. Vertex est ambitieux : à terme, il espère pouvoir traiter plus de 90% du groupe-cible total. Pour l’extension ultérieure du groupe de patients, on attend beaucoup de la thérapie de combinaison triple (le potentiateur Kalydeco, le correcteur VX661 et un deuxième correcteur, qui sera sélectionné cette année), pour le groupe de patients le plus difficile à traiter : la mutation F508del hétérozygote (17.000 patients). En vue d’améliorer son efficacité, Vertex explore une voie double. D’une part, l’entreprise a démarré elle-même 4 études de phase III au cours des six derniers mois, avec une combinaison de Kalydeco et VX661 pour plusieurs mutations. Ensuite, Vertex a annoncé en juin un accord avec Parion Sciences, prévoyant l’obtention de tous les droits pour le développement ultérieur des inhibiteurs du canal épythélial à sodium (ENaC), principalement P-1037 et P-1055, pour le traitement de la mucoviscidose et d’autres maladies respiratoires. Des études précliniques ont révélé que P-1037 a peut-être aussi un effet positif supplémentaire sur les patients présentant la forme homozygote de la mutation F508del.

Conclusion

Vertex continue de plancher sur le renforcement de sa position unique sur un marché difficile à pénétrer. La société deviendra structurellement rentable à partir de 2016 et deviendra ensuite une machine à liquidités. Elle présente en effet le profil de reprise parfait dans le secteur biotech, malgré sa valorisation tendue. Nous conservons l’action en portefeuille.

Conseil: digne d’achat

Risque: élevé

Rating: 1C

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