Vasco Data Security

Conserver

Ces derniers mois, plusieurs médias ont évoqué les tentatives d’accès à des fichiers de données en ligne d’entreprises. Cette évolution est du pain bénit pour Vasco Data Security, la société belgo-américaine solidement ancrée sur le marché de la sécurisation en ligne. Vasco a un trimestre et un exercice record derrière elle. Au 4etrimestre, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires (CA) de 62,4 millions USD, ce qui représente une croissance de 44% sur base annuelle. Une part plus importante de produits (hardware) associés à une valeur ajoutée moins grande a cependant érodé la marge de bénéfice brute à 57%. On prévoit cependant que ce chiffre reprendra de la hauteur courant 2015. Le bénéfice opérationnel de 12,7 millions USD s’est accompagné d’une marge de 20%. Les chiffres annuels sont presque aussi impressionnants : le CA s’est accru de 30%, à 201,5 millions USD. Le CA du secteur bancaire, qui représente environ 80% du total du groupe, a progressé d’un tiers l’an dernier. La division Enterprise and Application a affiché une croissance de 18%. En 2014, la marge brute a atteint en moyenne 63% et la marge opérationnelle, à 19%, correspondait à plus du double de celle de l’année précédente. Vasco a du reste réalisé un bénéfice net de 32,6 millions USD ou 83 centimes de dollar par action. Le marché a cependant réagi négativement, ce qui est d’une part lié à l’ascension spectaculaire du cours l’an dernier, et d’autre part aux projections pour l’exercice courant. Vasco projette de dégager un CA compris entre 220 et 230 millions USD, ce qui implique une croissance de celui-ci de 9 à 14%. Dans le meilleur des cas, ce serait donc seulement la moitié du chiffre qui prévalait en 2014. De même, la marge opérationnelle, entre 17 et 20%, devrait être à peine inférieure aux prévisions. La société de sécurisation a certes dépassé depuis longtemps déjà le classique Digipass hardware, mais en soi, le modèle est toujours utilisé, et continue à vivre sous la forme de solutions sans fil. Vasco est monté à l’heure dans le train mobile, et mise sur le login unique pour plusieurs applications mobiles et Web. Avec l’intégration du Digipass dans des applications, le groupe aborde de nouveaux marchés. En outre, les clients existants optent désormais pour les solutions sans fil. La technologie continue d’évoluer et grâce à la reprise du groupe britannique Cronto, une spin-off de l’université de Cambridge, Vasco a pu développer un nouveau produit reposant sur des codes QR. CrontoSign fonctionne à base de sécurisation par code QR : le smartphone ou autre appareil mobile scanne un code QR qui génère à son tour un mot de passe pouvant donner accès à une ou plusieurs applications. Vasco a par ailleurs encore décroché deux contrats avec l’Etat belge et Singapour. A la fin de l’an dernier, sa trésorerie nette totalisait 137,4 millions USD, ce qui lui laisse une latitude suffisante pour réaliser des acquisitions ciblées. Aucun dividende n’est prévu dans l’immédiat.

Conclusion

Nous écrivions fin novembre que l’action avait pris bien trop d’avance sur l’évolution attendue du bénéfice et qu’une correction serait imminente. Celle-ci a entre-temps eu lieu, car Vasco s’échange à un quart de moins que son sommet de début décembre. L’action n’est pourtant toujours pas bon marché (cours/bénéfice de 22), mais peut-être la direction est-elle trop prudente. Nous relevons notre conseil.

Conseil: conserver/attendre

Risque: moyen

Rating: 2B

Partner Content