La valorisation d’UCB s’améliore. En cas d’actualité positive concernant Romosozumab, nous relèverons le conseil. Nous lui préférons toujours l’action Tubize.

Avec un repli de plus de 15%, l’action du groupe biopharmaceutique belge figure jusqu’ici parmi les actions les moins performantes de l’indice BEL20 cette année. Une conséquence notamment de problèmes de brevets autour de Vimpat, un médicament contre l’épilepsie dont les ventes maximum sont estimées à 1,2milliard EUR d’ici à 2020. C’est Vimpat, l’un des trois nouveaux médicaments phares ou CVN (Cimzia, Vimpat et Neupro) des cinq dernières années, qui a porté le cours de 25 à 85EUR. Les ventes CVN étaient à nouveau supérieures de 19% sur les six premiers mois de cette année, à 1,12milliard EUR. Vimpat a présenté une croissance en ligne avec cette évolution, avec une hausse de 18% des ventes, à 379millions EUR, ce qui est inférieur au consensus des analystes de 391millions EUR. Qui plus est, Vimpat a battu, avec 379millions EUR, l’ancien médicament phare Keppra, également un médicament contre l’épilepsie, dont le chiffre d’affaires (CA) s’est replié de 8%, à 354millions EUR, ce qui est toutefois supérieur aux prévisions moyennes des analystes de 349millions EUR. La plainte d’Argentum Pharmaceuticals contre le principal brevet de Vimpat a été déclarée irrecevable pour l’IPR (‘Inter Partes Review’), une procédure plus rapide de règlement de litiges en matière de brevets aux États-Unis. En principe, l’issue devrait être connue cette année, et l’incertitude rend nerveux les actionnaires. Cimzia, un médicament contre le rhumatisme et la maladie de Crohn (pic des ventes attendu de 1,5milliard EUR) qui a accédé l’an dernier au statut de “blockbuster” (CA de 1,083milliard EUR), poursuit sur sa lancée, avec des ventes de 602millions EUR (nettement au-delà du consensus de 583millions EUR) au 1ersemestre de 2016, une augmentation de 23% en un an. Enfin, Neupro, médicament indiqué dans le traitement de la maladie de Parkinson et du syndrome des jambes sans repos (pic des ventes attendu de 400 millions EUR), est en ligne avec les attentes, avec des ventes de 143millions EUR par rapport à une estimation moyenne de 145millions EUR. Le groupe a réitéré ses prévisions ambitieuses pour 2016 d’un CA de 4,0 à 4,1milliards EUR, d’un REBITDA de 970millions à 1,01milliard EUR et d’un bénéfice par action compris entre 2,90 et 3,20EUR. UCB est plutôt actif en R&D: au premier semestre, il a lancé dans plusieurs pays européens (Allemagne, Royaume-Uni et Danemark) Briviciat (Brivaracetam), une thérapie de complément pour le traitement des débuts de crises d’épilepsie chez les patients de minimum seize ans. Elle a généré un CA de 7millions EUR au premier semestre. Par ailleurs, on attend l’analyse détaillée des résultats de phaseIII de Romosozumab dans le traitement potentiel de l’ostéoporose. Les premiers résultats ont été accueillis avec un certain scepticisme par le marché, ce qui explique aussi la moins bonne évolution de cours au premier semestre.

Conclusion

Nous avons répété l’année dernière que l’action UCB était chère, et donc vulnérable à des nouvelles défavorables. La valorisation s’améliore encore, à 19fois le bénéfice attendu pour 2016 et un rapport de 13fois la valeur d’entreprise (EV) par rapport au cash-flow opérationnel (EBITDA). En cas d’actualité positive concernant Romosozumab, un relèvement de conseil suivra. Nous préférons toujours l’action Tubize (décote de quelque 40% par rapport à UCB).

Conseil : conserver/attendre

Risque : faible

Rating : 2A

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