Le groupe pharmaceutique belge a publié un rapport annuel plus que satisfaisant au terme du premier trimestre, mais n’a pas été salué pour cet effort. Selon nous, l’action est toujours chère.

Le groupe pharmaceutique belge a publié un rapport annuel plus que satisfaisant au terme du 1ertrimestre, mais n’a pas été salué pour cet effort. Le chiffre d’affaires (CA) a progressé de 11% (de 9% à taux de change constant), à 991millions EUR (prévisions moyennes des analystes: 959millions EUR). Les ventes combinées des trois nouveaux médicaments vedettes, connus sous le sigle CVN (Cimzia, Vimpat et Neupro), ont augmenté de 25,6%, à 544millions EUR, légèrement plus que le consensus. Cimzia, un médicament contre le rhumatisme et la maladie de Crohn (pic des ventes attendu: 1,5milliard EUR) qui a accédé l’an dernier au statut de “blockbuster” avec un CA de 1,083milliard EUR, poursuit sur sa lancée, avec des ventes de 283millions EUR (consensus: 285millions EUR) sur les trois premiers mois 2016, ou une hausse de 25% sur une base annuelle. Vimpat, un médicament contre l’épilepsie (pic des ventes attendu: 1,2 milliard EUR), a également répondu aux attentes avec un CA en hausse de 29%, à 188millions EUR (consensus: 183millions EUR). Enfin, Neupro, médicament contre la maladie de Parkinson et le syndrome des jambes sans repos (pic des ventes attendu: 400millions EUR), a fait mieux que prévu, avec 73millions EUR de CA, par rapport à une estimation moyenne de 68millions EUR. Keppra, “l’ancien” médicament vedette contre l’épilepsie, a cependant déçu, avec une baisse de son CA de 11%, à 170millions EUR (consensus:181millions EUR). Jean-Christophe Tellier, qui a pris la succession de Roch Doliveux au poste de directeur général (CEO) au début de cette année, s’est montré satisfait des performances et a réitéré ses prévisions ambitieuses pour 2016, avec un CA de 4,0 à 4,1milliards EUR, un REBITDA de 970millions à 1,01milliard EUR et un bénéfice par action compris entre 2,90 et 3,20EUR.

L’année 2015 avait commencé par une mauvaise nouvelle: les critères primaires n’avaient pas été atteints dans l’étude de phaseIII (dernière phase avant l’éventuelle approbation d’un médicament) sur Epratuzumab contre le lupus ou LED. En revanche, on a appris qu’un acheteur avait finalement été trouvé pour Kremers Urban: Lannett a mis 1,23milliard USD sur la table pour la filiale américaine spécialisée dans les médicaments génériques. L’année 2016 a quant à elle bien commencé: Briviciat (Brivaracetam), une thérapie complémentaire pour le traitement des débuts d’attaques d’épilepsie chez les patients de plus de 16ans, a été approuvé en Europe et aux États-Unis. Le lancement est prévu cette année. En outre, UCB et son partenaire Amgen ont annoncé des résultats positifs de phaseIII chez les femmes ménopausées pour Romosozumab, un médicament potentiel contre l’ostéoporose. Les critères primaires ont été atteints, mais ce n’était pas le cas de tous les critères secondaires. Sans doute ce dossier sera-t-il introduit pour approbation cette année encore.

Conclusion

Nous continuons de penser que l’action UCB est chère, à 24fois le bénéfice attendu en 2016 et un rapport valeur d’entreprise (EV)/cash-flows opérationnels (EBITDA) de 14,5. Heureusement, l’action Tubize s’échange toujours moyennant une forte décote (environ 40%) par rapport à UCB. Nous préférons donc toujours la mère (Tubize) à la fille.

Conseil : conserver/attendre

Risque : faible

Rating : 2A

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