Texaf

Digne d’achat pour le long terme

L’année 2013 fut encore une excellente année pour Texaf. Qui dit Texaf, dit République Démocratique du Congo (RDC) mais aussi revenus importants sur des projets immobiliers dans ce grand pays africain. Les problèmes administratifs et juridiques rencontrés par le groupe sont compensés par des rendements annuels de 20 à 25%, soit très largement supérieurs à ceux de notre pays. Il s’agit principalement de sites de premier choix à Kinshasa, et bien sécurisés. Chaque bloc d’appartements mis sur le marché trouve immédiatement preneur. En début d’année 2013, le projet Vivaldi (immeuble de 18 appartements à deux et trois chambres) a été emménagé. Grâce notamment à ce dernier, les revenus locatifs se sont accrus d’environ 2 millions EUR (+18%), à 12,4 millions EUR l’an dernier. A la moitié de l’année, Champ de Coton (première phase : 3 blocs de 8 appartements à une chambre) est venu s’y ajouter, et 2400m² d’espaces de stockage ont été transformés en espaces de bureaux. Cette année sera marquée par de nombreuses constructions. La deuxième phase de Champ de Coton, de deux blocs de 8 appartements à trois chambres, sera finalisée au 1er semestre 2015 (et deux bâtiments seront déjà prêts à la moitié de cette année). A ceci, on peut ajouter encore 5500m² d’espaces de stockage appelés à devenir des bureaux, qui seront également finalisés au 1er semestre de l’an prochain. On peut dès lors escompter au moins 13 millions EUR de revenus locatifs sur l’ensemble de l’année 2014 (contre moins de 7 millions EUR il y a encore 5 ans), et une plus sensible hausse encore l’an prochain. Avec Carrigrès (carrière de grès à Kinshasa, avec au moins 40 années de réserves), nous passons aux activités industrielles. Là, le groupe confesse un léger repli de son chiffre d’affaires (CA; -8%, à 6,3 millions EUR). Son résultat opérationnel (EBIT) a cependant augmenté de 13%, à 1,77 million EUR. Les pannes de courant et dysfonctionnements sont un problème courant, même si désormais ces ennuis sont mieux contrôlés qu’auparavant. Malgré ces déconvenues, Carrigrès est maintenu au sein du groupe car cette activité génère des cash-flows libres élevés, qui sont utilisés pour la promotion immobilière. Le résultat opérationnel récurrent (REBIT; hors éléments exceptionnels) au niveau du groupe s’est accru de pas moins de 33% au 1er semestre, à 6,5 millions EUR. La société étudie la possibilité de développer cette année une troisième activité (agricole) avec des plantations de caoutchouc. Autre nouvelle intéressante : le groupe a annoncé une augmentation de capital de 10% (354.370 nouvelles actions) au profit du groupe chinois CHA de Hong Kong. En échange, la société Immotex (14 hectares dans le centre et 104 hectares hors Kinshasa de terrains peu développés) sera intégralement placée dans le giron du groupe Texaf (autrefois 50-50 avec CHA). Pour que cette opération de capital puisse avoir lieu, Imbakin (créance reconnue et inscrite dans les comptes de l’Etat congolais pour une valeur de 51 millions EUR hors intérêts) sera scindée de Texaf. Chaque actionnaire de Texaf recevra 1 action Imbakin négociable aux enchères publiques.

Conclusion

Le dividende augmente à nouveau de 20%, à 0,4 EUR par action. Il est évident que Texaf recèle encore un appréciable potentiel de bénéfice à plus long terme. Mais son cours continue lui aussi d’augmenter, de sorte que l’action n’est plus recommandée désormais qu’aux investisseurs en quête de valeur pour le long terme.

Conseil: digne d’achat

Risque: moyen

Rating: 1C

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