Sapec

L’ombre de Naturener

48,60 EUR – 2C ↑ Première position

Les activités traditionnelles du holding se concentrent dans l’agriculture. Les résultats annuels 2013 confirment l’amélioration de la situation depuis 2011. Le bénéfice net (part du groupe) s’est élevé à 5,41 millions EUR, soit une baisse de 25% par rapport aux 7,22 millions EUR des six premiers mois de 2013. Par action, nous passons de 5,34 EUR à 4,02 EUR. A noter cependant que les chiffres de 2013 intégraient une plus-value exceptionnelle de 4,4 millions EUR sur la vente d’un terminal à Cadiz. Cela dit, le bénéfice opérationnel récurrent (REBIT) a malgré tout progressé de 22% (de 11,7 à 14,2 millions EUR). Le résultat net hors éléments exceptionnels a à nouveau augmenté de manière considérable, de 2,6 millions EUR, à 5,4 millions EUR. Les activités agricoles sont principalement dirigées vers l’Espagne et le Portugal, même si le groupe exporte de plus en plus, avec les divisions Protection et alimentation des plantes, Chimie & environnement, Distribution de produits agroalimentaires et la branche Logistique. Le chiffre d’affaires (CA) du groupe a quelque peu baissé, à 240,3 millions EUR, soit 3,5% de moins qu’à la même période l’an dernier. La hausse la plus franche (+18%) est constatée dans la division Alimentation des plantes, grâce surtout à la poursuite de l’internationalisation des activités (surtout vers l’Amérique du Nord et latine). Le recul du CA de la division Distribution de produits agroalimentaires s’est cette fois transformé en progression de 11% après la profonde restructuration de l’an dernier. Cela dit – et ceci est plus important – on note aussi la hausse du cash-flow opérationnel positif (REBITDA) de 18%. Cette hausse est plus marquée dans la branche Alimentation des plantes (+42%). La division Logistique est toujours à la traîne, avec un repli de son CA de 4% et de 15% de son EBITDA. Dans cette division, Sapec est dès lors en quête d’un partenaire. La conjoncture encore faible au Portugal érode le CA du pôle Chimie & environnement (-34%), mais heureusement, sa rentabilité s’améliore (EBITDA : +76%). La restructuration réalisée porte donc ses fruits. Reste une ombre au tableau : la vente partielle ou totale de la participation (58,4%) dans le holding Naturener, qui n’a pas encore abouti. Le holding Naturener héberge les participations de Sapec dans l’énergie renouvelable, dont plusieurs parcs solaires en Espagne, mais aussi en particulier dans plusieurs projets d’énergie éolienne en Amérique du Nord. Ainsi Naturener a-t-il développé environ 400 mégawatts (MW) de parcs éoliens dans l’Etat américain du Montana et a démarré le développement des parcs Wild Rose I et II au Canada. Pour ces parcs, le groupe espère trouver un acheteur à la fin de cette année ou au début de l’an prochain. Le parc éolien américain du Montana, Rim Rock, a démarré la production le 18 septembre dernier. Dans le pire des cas, cette opération recèle encore un risque (garantie de Sapec) de 36 millions EUR. L’absence de transaction par rapport à Naturener s’est traduite par une charge de dette élevée : 150,3 millions EUR. Le groupe se montre positif par rapport aux prochains mois de l’année.

Depuis plusieurs années déjà, Sapec ne participe plus à la hausse boursière en raison de la non-réalisation de la transaction portant sur Naturener. Le lien avec les économies espagnole et portugaise a aussi effrayé pas mal d’investisseurs. Toutefois, ces économies montrent quelques signes d’embellie et par rapport à Naturener, le regain d’intérêt pour les énergies alternatives devrait faciliter l’une ou l’autre vente. C’est pourquoi nous osons relever le conseil à ” première position “. Compte tenu de l’endettement élevé et de l’incertitude par rapport à un deal effectif au début de l’an prochain concernant Naturener, le rating passe de ‘B’ à ‘C’, ce qui représente un risque plus élevé que la moyenne (rating de 3B à 2C).

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