Polarcus

Deuxième trimestre décevant

4,76 NOK – 1C digne d’achat

Polarcus (cotée en Bourse d’Oslo sous le ticker PLCS ; code ISIN : KYG7153K1085) est une jeune entreprise norvégienne active dans la sismique. Le cours de l’action accuse un repli de près de 25% depuis le début de l’année, après avoir triplé l’an dernier. L’an dernier était, il est vrai, l’année du ” turn-around ” (passage de perte à bénéfice). Cette année, le bénéfice devrait encore pouvoir s’accroître sensiblement mais ceci n’est pas encore très visible au niveau des chiffres du 2e trimestre. La sismique, une méthode géophysique qui permet de visualiser les couches géologiques à l’aide d’ondes sismiques produites artificiellement, est à ce jour la seule manière relativement fiable de ” regarder sous la surface “, tant sur la terre ferme que dans les fonds marins. Polarcus Limited existe depuis à peine quelques années et se concentre entièrement sur les services sismiques en 3D. Avec comme spécialité les mers polaires. Le grand avantage de la jeunesse de l’entreprise est sa flotte ultramoderne, labellisée Ulstein Design. Equipée des technologies les plus avancées en sismique et systèmes de navigation, elle est capable d’opérer dans des régions aussi inhospitalières que l’océan polaire arctique. Polarcus vise surtout le marché émergent qu’est la Russie. Une alliance stratégique a ainsi été conclue avec Sovcomflot, le plus grand armateur russe, dans le cadre de laquelle le navire Polarcus Selma a été rebaptisé Vyacheslav Tikhonov (nom donné par le Premier ministre Vladimir Poutine), avec à la clé un contrat charter de 5 ans (depuis août 2011) à 25 millions USD par an. La partie russe de l’océan polaire arctique couvre une superficie de 1,2 million de kilomètres carrés et est considérée comme une zone riche en ressources énergétiques mais les données 3D manquent. Deux nouveaux navires ont pris la mer l’an dernier : Polarcus Amani et Adira. Ce qui porte provisoirement la flotte à 8 navires (en plus de Vyacheslav Tikhonov, de Polarcus Amani et d’Adira, notons Polarcus Nadia, Naila, Asima, Alima et Samur). “Provisoirement” car au début de l’exercice 2013 déjà, Polarcus a conclu un contrat de vente avec Turkish Petroleum Corp. (TPAO) concernant le Samur. Un contrat de trois ans a également été conclu, qui porte sur les services nécessaires. La flotte de Polarcus a une part de marché de 12% dans les navires sismiques 3D de très bonne qualité. Les chiffres du 2e trimestre se sont révélés nettement en-dessous des attentes des analystes, avec un chiffre d’affaires (CA) de 130,5 millions USD (+14% par rapport à la même période l’an dernier ; augmentation de 45% au 1er trimestre, un cash-flow opérationnel (EBITDA) de 51,1 millions USD (+19%), un bénéfice opérationnel (EBIT) de 26,7 millions USD (+22%) et un bénéfice net de 6,3 millions USD (0,012 USD ou 0,07 NOK par action) , contre encore un bénéfice de 3,4 millions USD (-0,07 USD ou -0,41 NOK par action) pour la période comprise entre avril et juin 2012. Le facteur incriminé est le long transit, de surcroît impayé, de plusieurs navires, en raison d’un marché déprimé en Europe du nord-ouest. Après 6 mois, le CA s’élève à 275,3 millions USD, soit 28% de plus qu’au cours de la période entre janvier et juin 2012. L’EBITDA a totalisé 104,0 millions USD (+51%) et l’EBIT s’est accru de 84%, à 57,9 millions USD. Après le 1er semestre, le résultat net ressort à 16,1 millions USD (0,032 USD ou 0,19 NOK par action).

Pour 2013, on table sur une augmentation du CA de plus de 10%. En début d’année, on espérait encore une sensible augmentation du bénéfice à 1,2 NOK par action. Le consensus des analystes a entre-temps été ramené à 0,7 NOK par action. Si les résultats du second semestre dépassent les prévisions, l’action est malgré tout bon marché à 7 fois le bénéfice. Nous accordons donc au titre le bénéfice du doute et maintenons le conseil d’achat (rating 1C). L’action est en effet aussi citée comme candidat potentiel à une reprise.

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