PNE Wind devient PNE

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La nouvelle dénomination de l’entreprise n’est pas anodine. Elle veut étendre ses activités à d’autres formes d’énergie renouvelable. L’on peut s’attendre à ce que 2022 soit le prochain très bon exercice de PNE.

Le 6 juin, les actionnaires du spécialiste allemand de l’énergie éolienne PNE Wind ont voté en faveur d’un changement de nom: PNE ne sera plus l’acronyme de Plambeck Neue Energie, mais de Pure New Energy. L’entreprise investira 10 millions d’euros par an dans l’énergie solaire, le stockage d’énergie, le développement d’unités de production indépendantes combinant plusieurs sources d’énergies renouvelables, et dans les solutions énergétiques intelligentes. PNE entend par ailleurs travailler aussi dans d’autres régions que l’Europe et l’Amérique du Nord.

PNE a réalisé un bénéfice d’exploitation (Ebit) moyen de 28,1 millions d’euros entre 2011 et 2017. Cette moyenne cache d’énormes variations – l’Ebit a été négatif en 2011, tout juste positif en 2014 et 2015, et excellent en 2016, avec un record de 97 millions -, que le nouveau plan stratégique vise à réduire, outre de remédier à l’érosion des marges constatée dans les projets éoliens. L’objectif est d’accroître de 30 à 50% l’Ebit moyen, à 40-45 millions d’euros, à l’horizon2023. Le démarrage des nouvelles activités sera progressif. Les premiers résultats devraient être visibles en 2022. Parallèlement, PNE travaillera au développement d’un nouveau portefeuille de parcs éoliens onshore (sur la terre ferme), en Allemagne et en France, d’une capacité totale de 200 mégawatts (MW). Le portefeuille précédent (142 MW) a été vendu fin 2016 (à 80%) et en 2017 (le solde) à un prix correspondant à une valeur d’entreprise de 360 millions d’euros, soit à 2,53 millions d’euros par mégawatt. Alors que, pour financer ses projets, PNE s’était endettée année après année, grâce à cette vente, l’entreprise a pu faire état, fin mars, d’une position nette de trésorerie de 0,4 million d’euros. En juin, elle a même remboursé un emprunt de 100 millions d’euros assorti d’un taux d’intérêt de 8%, et a pu, vu la nette amélioration du bilan, émettre un nouvel emprunt de 50 millions, moyennant un coupon de 4%. Grâce à la vente du solde (20%) de son portefeuille précédent et à une révision positive (à concurrence de 30 millions d’euros) de sa valeur vénale, PNE a enregistré en 2017 un Ebit de 23,1 millions d’euros, supérieur aux attentes (17 à 23 millions).

Pour cet exercice, PNE table sur un Ebit compris entre 10 et 16 millions d’euros. Le premier trimestre a été marqué par la réception, le démarrage ou l’approbation de plusieurs projets en Allemagne, France et Suède. Les projets offshore (en mer) du groupe suscitent une grande satisfaction. Le projet Gode Wind 4 (capacité d’environ 330 MW) a été mis aux enchères et Borkum Riffgrund 2 (448 MW), dont la construction a commencé, a été vendu également. Cependant, des paiements d’étape pourraient encore tomber pour ces projets, de même que pour Gode Wind 3; jusqu’à 24 millions d’euros au total. L’action avait atteint un sommet à 3,23 euros en janvier, mais elle a perdu 28% depuis.

Conclusion

Nous avions recommandé un peu trop tôt, l’été dernier, de vendre l’action, mais celle-ci a bel et bien fini par chuter. Le prochain très bon exercice de PNE sera en principe 2022. Plus tôt, l’action ne devrait pas se distinguer. Le récent repli du cours justifie toutefois une recommandation plus favorable, même si pour l’heure, le marché, peu convaincu par la nouvelle stratégie de PNE, préfère adopter une position attentiste compte tenu de la contraction des marges que subit le secteur éolien.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

Cours : 2,43 euros

Ticker : PNE3 GY

Code ISIN : DE000A0JBPG2

Marché : Francfort

Capit. boursière : 186 millions EUR

C/B 2017 : 14

C/B attendu 2018 : 17

Perf. cours sur 12 mois : -4 %

Perf. cours depuis le 01/01 : -16 %

Rendement du dividende : 1,6

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