Marc Coucke renforce sa participation dans SnowWorld

Le projet de Marc Coucke pour Durbuy s'étend sur près de 500 ha. © BELGA IMAGE

La liquidité réduite de SnowWorld incite certes à la prudence, mais l’action dispose d’un bon potentiel d’appréciation dans la mesure où la direction du groupe est en train d’exporter son concept rentable. La valorisation est raisonnable.

SnowWorld n’est cotée en Bourse d’Amsterdam que depuis décembre 2013. Fondée en 1996, l’entreprise possède et exploite deux domaines de ski en intérieur aux Pays-Bas. Le domaine de Zoetermeer compte trois pistes, dont une a été prolongée l’an dernier à 300 mètres et constitue la piste indoor la plus raide d’Europe, avec 21 % de dénivelé. Cela n’a pas manqué de jouer un rôle dans le chiffre d’affaires (CA) du premier semestre de l’exercice en cours (clôture le 30/9). Le nombre de tickets vendus y a progressé de 5,2 % et le CA de 3,5 %, à 19,3 millions d’euros. Le cash-flow opérationnel (EBITDA) s’est pour sa part accru de 2,6 %, à 9,1 millions d’euros, et le résultat net a progressé de 2,8 %, à 4,8 millions d’euros. La saison hivernale assure environ 70 % du CA total. Depuis plusieurs années, celui-ci tourne autour de 25 millions d’euros, mais devrait augmenter cette année et les suivantes grâce à la piste skiable prolongée. L’EBITDA et le résultat net devraient pouvoir augmenter à l’exercice courant, selon la direction. La rentabilité augmente du reste d’une année à l’autre, et devrait être proche de l’euro par action cette année (0,81 euro à l’exercice écoulé). L’autre domaine de ski se trouve à Landgraaf, non loin du Limbourg belge ; il compte cinq pistes, dont une longue de 520 mètres, qui en font la plus longue des Pays-Bas. Au total, il s’agit de 51.000 m² de surface skiable. Les domaines comprennent également des structures horeca, des magasins de sports d’hiver, des clubs de fitness et des salles de réunion. Landgraaf dispose depuis 2008 d’un hôtel quatre étoiles de 100 chambres et 420 lits, et depuis 2012 d’un parc outdoor qui assure également des revenus en été. Zoetermeer va à son tour se doter d’un hôtel.

Un élément déterminant du potentiel d’appréciation du cours de SnowWorld est la volonté de la direction d’exporter le concept. Des projets très concrets pour Barcelone (domaine avec hôtel de 800 lits et gigantesque piscine sur le toit) et Paris (dans la commune périphérique d’Élancourt) attendent les autorisations nécessaires. Fin mars, le groupe a annoncé qu’une déclaration d’intention avait été signée avec un entrepreneur italien renommé pour le déploiement d’un domaine skiable en Italie. Le premier domaine indoor italien se composera, outre 300 mètres de pistes, d’activités horeca, de salles, de magasins de détail et d’un hôtel. La construction du complexe devrait démarrer en 2018.

Nous nous sommes intéressés à cette entreprise néerlandaise en début d’année lorsque Marc Coucke y a pris, par l’intermédiaire de la société AlyChlo, une participation de 9,6 %. Depuis lors, il l’a relevée à 23,5 %. La participation de Koos Hendriks, le fondateur, CEO et actionnaire de référence de SnowWorld, a dès lors reculé à 47,7 % après la vente de parts supplémentaires à M. Coucke.

Conclusion

Nous suivons depuis quelques mois cette small cap néerlandaise du fait de son track record, des perspectives de croissance à long terme, mais aussi en raison de sa valorisation raisonnable de 9 fois le bénéfice escompté pour cette année et un ratio attendu entre la valeur d’entreprise (EV) et l’EBITDA de moins de 7. Sa liquidité réduite incite cependant à la prudence. Limitez les positions.

Conseil : digne d’achat

Risque : moyen

Rating : 1B

Devise : euro

Marché : Euronext Amsterdam

Capit. boursière : 29,5 millions EUR

C/B 2016 : 11,5

C/B attendu 2017 : 9

Perf. cours sur 12 mois : +29 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +17 %

Rendement du dividende : 3,2

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