Le carnet de commandes de TechnipFMC s’épaissit

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C’est assurément encore une année de transition pour TechnipFMC, mais les signes d’amélioration sont notoires. L’action est pour l’heure l’une des plus intéressantes du secteur parapétrolier.

Au lendemain de la publication des résultats du deuxième trimestre, l’action TechnipFMC avait gagné 10%. Ce groupe né de la fusion entre Technip et FMC Technologies est coté, depuis janvier 2017, sur Euronext Paris et le New York Stock Exchange. Ses résultats n’ont pas toujours été brillants. Depuis 2014, où le secteur parapétrolier est entré dans un long tunnel, il n’avait plus connu un aussi bon premier semestre. Sa capitalisation boursière excède aujourd’hui les 12 milliards d’euros. L’an dernier, son chiffre d’affaires a atteint les 15 milliards de dollars (environ 12 milliards d’euros); ce chiffre d’affaires le positionne numéro 4 de son secteur. Pour l’heure, son carnet de commandes vaut 14,9 milliards de dollars (plus de 11 milliards d’euros). La direction du groupe escompte, à partir de 2019, des synergies de 450 millions d’euros par an.

Si Technip était déjà, avant ce mariage, un acteur influent, dont les principaux atouts résidaient dans sa forte présence internationale et son large terrain d’activités, le groupe fusionné l’est encore plus aujourd’hui. Désormais présent dans 48 pays, le nouveau groupe dessert la quasi-intégralité des géants (inter)nationaux du pétrole et du gaz, tels Exxon Mobil, Total, BP ou Petrobras. A la division Onshore/Offshore de Technip, axée davantage sur l’installation de plateformes de forage au large des côtes que sur les activités de liquéfaction du gaz naturel et de traitement du gaz de schiste, FMC n’a rien ajouté. Mais l’entreprise est venue étoffer, avec ses systèmes de production et ses services, la division Subsea, qui se concentrait principalement sur les conduites de raccordement flexibles. Subsea est beaucoup plus rentable que la division Offshore/Onshore. Dans la corbeille, FMC a par ailleurs déposé Surface, sa division spécialisée dans le forage et la gestion des sources énergétiques. Surface est le plus petit contributeur au chiffre d’affaires, cependant.

Les résultats du deuxième trimestre laissent une impression mitigée. Le chiffre d’affaires consolidé s’est replié de 23% en glissement annuel, à 2,96 milliards de dollars, alors que les analystes avaient pronostiqué 3,2 milliards. Il se ventile comme suit: 1,34 milliard de dollars pour Onshore/Offshore, 1,22 milliard pour Subsea et 0,40 milliard pour Surface. Le cash-flow d’exploitation ajusté (Ebitda) a baissé de 24,8%, à 377,2 millions de dollars, ce qui reflète un léger effritement de la marge d’Ebitda, à 12,7% (13,0% un an plus tôt), marge qui s’est à nouveau contractée (de 21,8 à 15,7%) dans la division Subsea, mais a progressé dans la division Onshore/Offshore (de 10,4 à 12,7%) et bien plus encore dans la division Surface (de 12,0 à 18,1%). Le groupe a enregistré un nombre record de nouvelles commandes, pour une valeur de 4,2 milliards de dollars, qui correspond à 1,4 fois le chiffre d’affaires trimestriel. A la mi-2018, le carnet de commandes valait dès lors 14,9 milliards de dollars (Subsea: 6,2 milliards; Onshore/Offshore: 8,3 milliards; Surface: 0,4 milliard).

Conclusion

Les marges progressent, surtout dans deux des trois activités, et la valeur des nouvelles commandes dépasse le CA dans chaque division. Dotée d’une division très rentable (Subsea), TechnipFMC est, selon nous, l’une des entreprises les plus intéressantes du secteur, surtout à un rapport valeur d’entreprise (EV)/ Ebitda attendu de 8,5 et à seulement 1,1 fois la valeur comptable.

Conseil : acheter

Risque : moyen

Rating : 1B

Cours : 27,26 euros

Ticker : FTI FP

Code ISIN : GB00BDSFG982

Marché : Euronext Paris

Capit. boursière : 12,4 milliards EUR

C/B 2017 : –

C/B 2018 : 24

Perf. cours sur 12 mois : +19 %

Perf. cours depuis le 01/01 : +5,5 %

Rendement du dividende : 1,6 %

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