Peu d’éléments neufs dans le rapport trimestriel de ” Big Blue “. La décote par rapport à la moyenne historique a presque totalement disparu.

Le second semestre d’IBM devra être très bon pour que le groupe réalise les prévisions 2016. L’avertissement sur bénéfice pour l’année courante reste inchangé à 13,5USD par action. Cependant, seuls 40% ont été réalisés au premier semestre. L’an dernier, IBM avait encore réalisé un bénéfice de 14,92USD par action. Cela va donc de mal en pis, et ce, malgré le rachat massif d’actions propres. C’est que le géant technologique est en baisse depuis plusieurs années. Personne n’a pourtant noté le fait que le chiffre d’affaires est en baisse pour le 17etrimestre consécutif. Le chiffre d’affaires de 20,2milliards USD a été interprété favorablement par le marché parce qu’il est en repli de “seulement” 2,8% par rapport à l’an dernier et en hausse de 8% par rapport au premier trimestre. Au premier semestre, le repli du chiffre d’affaires (hors écarts de change) se limite à 2%. Les analystes, suivis par les investisseurs, estiment qu’un renversement est doucement en vue, et ont donc envoyé l’action en forte hausse ces derniers mois. IBM a défini le cloud computing, l’analyse de données (intelligence artificielle), les services mobiles et la sécurisation comme les nouveaux pôles de croissance. Les revenus de ces activités sur une base annuelle ont augmenté de 12%, à 8,3milliards USD ou 38% du chiffre d’affaires du groupe. Ce n’est pas mauvais, mais c’est bien inférieur à la croissance du premier trimestre, qui ressort à 17%. Le repli du chiffre d’affaires au niveau du groupe implique que les activités classiques sont à nouveau à la traîne. C’est surtout le cas de sa division Matériel, laquelle a vu son chiffre d’affaires reculer de 23,2%. La division Services (Global Business Services) a reculé (-2%, à 4,3milliards USD). Parmi les activités stratégiques, les revenus du Cloud se sont accrus de 30%. À nouveau, ce n’est pas mauvais, mais chez des concurrents comme Oracle et Microsoft, la croissance est cependant bien plus élevée. Le segment Cloud est, tout comme les autres actifs stratégiques, hautement concurrentiel. IBM ne fixe plus les prix comme autrefois. La marge brute au 2etrimestre a reculé de 2% sur une base annuelle. Cette année, les cash-flows libres devraient se situer dans le haut de la fourchette des prévisions de 11 à 12milliards USD. Après six mois, le chiffre atteint seulement 4,5milliards USD. Au 2etrimestre à peine écoulé, les cash-flows libres ont totalisé 2,1milliards USD, contre encore 3,4milliards USD à la même période un an plus tôt. Parallèlement, 1,3milliard USD ont été versés aux dividendes et 800millions USD ont été consacrés au rachat des actions propres. Fin juin, IBM détenait 10,6milliards USD de liquidités. À cela s’opposent 44,5milliards USD de dettes, même si un grand nombre était des fonds de roulement. Sans en tenir compte, la dette totalise 18milliards USD. IBM a confirmé le dividende trimestriel de 1,4USD par action (brut). La prochaine date ex-dividende est le 8août, et le versement suivra environ un mois plus tard.

Conclusion

Peu d’éléments neufs dans le rapport trimestriel de “Big Blue”, mais l’action a rebondi de près de 40% depuis le creux du début de cette année. La décote par rapport à la moyenne historique a presque totalement disparu. Simultanément, les marges sont sous pression. À 12fois le bénéfice attendu et avec un rendement de 3,5%, IBM est actuellement correctement valorisé.

Conseil : conserver/attendre

Risque : moyen

Rating : 2B

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