Greenyard Foods

Première position

L’ex-PinguinLutosa a été rebaptisé Greenyard Foods au 1erseptembre 2013. Avec ce nouveau nom, le groupe espère accentuer sa dimension internationale et souligner son approche authentique “fraichement cueilli au champ”. L’année 2013 fut marquée par d’importants changements. Six ans après l’achat (en 2007) de la division Pommes de terre Lutosa, celle-ci a été revendue pour 225 millions EUR au leader mondial du secteur, McCain Foods. Sur cette vente, Greenyard Foods a dégagé un bénéfice unique de 65,5 millions EUR (3,98 EUR par action), qu’il a affecté d’une part à l’allègement de son endettement et d’autre part, en septembre 2013, à une réduction de capital de 2,3 EUR par action. La société espère se recentrer sur le traitement et la vente de légumes, de fruits et de préparations congelées prêtes à l’emploi (division Pinguin), mais aussi sur les conserves (division Scana Noliko). Son assise financière a dès lors été renforcée, moyennant une émission obligataire de 150 millions EUR (sursouscrite plus de 3 fois) lancée en juin 2013. La stratégie a été adaptée dans la foulée, et accorde désormais une plus grande attention à la croissance internet et à l’amélioration de la rentabilité. Pour y parvenir, Greenyard Foods a investi l’an dernier plus de 65 millions EUR dans l’achat d’usines de production de précédentes acquisitions. Il s’agit notamment de sites de production en Pologne et en Hongrie (pour 100%), mais aussi en France (56% des actions) de d’Aucy Frozen Foods, la division Produits surgelés du groupe CECAB que PinguinLutosa avait rachetée en 2011. Le groupe a également acheté le site de production de GW Padley Vegetables, au Royaume-Uni, en 2007. Enfin, Greenyard a acheté les usines de Bree et Rijkevorsel à Scana Noliko, le spécialiste des conserves alimentaires de qualité en verre et en conserve (rachat de 2011). Pour l’heure, on attend encore une nette amélioration des résultats. Après 9 mois -exercice clos le 31 mars -, le CA comparable (hors Lutosa) est stable à 463 millions EUR. La hausse de 4,3% du chiffre d’affaires (CA; 161,1 millions EUR) dans la division Conserves a compensé le repli de 2,4% du CA (301,4 millions EUR) de la division Surgelés. Après 6 mois, on note cependant une hausse de 3,1%. Cette avance a été perdue en raison d’un 3etrimestre plus faible dans la division Surgelés, qui est essentiellement imputable à des écarts de change négatifs. Au 1er semestre, le cash-flow opérationnel récurrent (REBITDA) s’est inscrit en hausse de 6,1%, à 24 millions EUR. Cela dit, après un printemps difficile, la saison des récoltes 2013 s’est cependant déroulée normalement. Pour l’ensemble de l’année 2013/2014, la direction a confirmé la prévision d’un REBITDA plus élevé que celui de l’an dernier (43,5 millions EUR). Notons enfin que l’actionnaire de référence et président du conseil d’administration Hein Deprez continue de renforcer son emprise sur le groupe : deux transactions lui ont permis d’étoffer sa position de 36 à 42,55%.

Conclusion

La clé du succès boursier futur de Greenyard Foods se situe d’abord dans l’amélioration de la rentabilité. Nous prévoyons que les premiers signes seront visibles en 2014. L’euphorie de l’an dernier en réaction à la vente de Lutosa a disparu. Nous y voyons le signal que le conseil doit être relevé.

Conseil: première position

Risque: moyen

Rating: 2C

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