Gold Fields ultravolatile en 2016

La baisse du cours, ces derniers mois, a ramené la valorisation à seulement 0,8 fois la valeur comptable. De plus, le groupe Gold Fields est financièrement sain et verse un dividende (modeste). Digne d’achat.

Le producteur d’or a clôturé l’année à un niveau presque inchangé, ce qui fait de Gold Fields l’une des actions de mines d’or les moins performantes de 2016. Ce statu quo cache cependant une forte volatilité du cours, puisque l’action a doublé de valeur entre janvier et août, pour perdre à nouveau 50% par la suite.

Gold Fields dispose de huit actifs opérationnels répartis entre l’Australie (4), le Ghana (2), le Pérou et l’Afrique du Sud. Les quatre mines australiennes apportent la plus forte contribution à la production et aux cash-flows. La mine de South Deep en Afrique du Sud reste cependant le joyau du groupe avec 37 millions d’onces de réserves d’or et une durée de vie de plusieurs décennies. Si l’on inclut son acquisition en 2006, Gold Fields a déjà investi plus de 4 milliards de dollars dans South Deep. La mine a déjà généré des cash-flows positifs l’an dernier. Ce n’est cependant plus le cas depuis que le cours de l’or a baissé de 20% en rand sud-africain (ZAR) au deuxième semestre. À vitesse de croisière, South Deep doit produire jusqu’à 700.000 onces d’or par an, mais elle en est loin actuellement. La mine a connu un bon premier semestre et les prévisions de production pour 2016 ont été relevées à 289.000 onces. Mais les volumes ne sont pas la priorité actuellement, car Gold Fields privilégie la rentabilité. Les résultats annuels seront publiés le 16 février. Le nouveau plan qui sera présenté à cette occasion contiendra sans doute de nouvelles prévisions en matière de production et de coût.

Les mines du groupe ont produit un total de 2,15 millions d’onces d’or en 2015. La production en 2016 devrait être légèrement inférieure, selon les prévisions (2,1 à 2,15 millions d’onces). Pour 2016, Gold Fields table sur un coût de production total compris entre 1035 et 1045 dollars l’once. C’est plutôt élevé par rapport à la concurrence, mais le chiffre est biaisé par South Deep, qui tire la moyenne à la hausse avec un coût de près de 1300 dollars l’once. Au sein des autres mines du groupe, l’once coûte moins de 1000 dollars. L’an dernier, Gold Fields a décidé de prolonger la durée de vie de la mine de Damang au Ghana jusqu’en 2024. Autre bonne nouvelle en provenance de ce dernier pays: le nouveau gouvernement a décidé d’y abaisser les impôts. Gold Fields a également investi 270 millions de dollars dans une joint-venture avec Gold Road Resources. Les entreprises exploiteront en commun le projet de Gruyere Gold, dans l’ouest de l’Australie. Gruyere combine 3,5 millions d’onces de réserves d’or et une durée de vie estimée de 13 ans. Le coût de production total est évalué à 690 dollars l’once seulement, ce qui réduirait encore la moyenne du groupe. La mise en service est attendue pour fin 2018 ou début 2019.

Au troisième trimestre, la dette nette est retombée à 1,03 milliard de dollars, une baisse de 11%. Gold Fields a profité de la hausse du cours de l’or de cet été au troisième trimestre. Le quatrième sera nettement moins bon.

Conclusion

Nous attendons février pour connaître notamment le nouveau plan concernant South Deep, un actif crucial pour la croissance future (cash-flows) et la valorisation du groupe. La baisse du cours, ces derniers mois, a ramené la valorisation à seulement 0,8 fois la valeur comptable. De plus, le groupe Gold Fields est financièrement sain et verse un dividende (modeste).

Conseil : digne d’achat

Risque : élevé

Rating : 1C

Devise : dollar (USD)

Marché : NYSE

Capitalisation boursière : 2,8 milliards USD

C/B attendu 2016 : 11

C/B attendu 2017 : 10

Perf. cours sur 12 mois : +10,5%

Perf. cours depuis le 01/01 : +16%

Rendement du dividende : 2%

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