General Electric

Aucune raison de courir derrière l’action actuellement.

Le conglomérat industriel américain General Electric (GE), qui fête cette année ses 122 ans d’existence, était devenu de plus en plus dépendant de sa division financière au fil de la décennie écoulée. En 2008, GE Capital prenait encore à son compte plus de 40% du chiffre d’affaires (CA) du groupe, et apportait une part significative des bénéfices. Lorsque la crise bancaire a éclaté, il s’est avéré que ce n’était pas là la meilleure stratégie. La dépendance à la branche financière a coûté cher à GE. Le groupe a réduit son dividende, a été contraint de procéder à une nouvelle émission d’actions et a perdu sa note de crédit maximale. GE a donc décidé de revenir à ses racines industrielles. Le poids de GE Capital dans le CA du groupe est ainsi retombé à 30% en 2013. La branche Assurances a été cédée l’an dernier, et le pôle financier sera à nouveau réduit cette année avec la scission de la filiale américaine active dans l’octroi de crédits aux particuliers. Cette composante sera introduite en Bourse séparément dans le courant de l’année 2014. GE conservera une participation de 20%, et le reste sera réparti de manière exonérée d’impôt entre les actionnaires. Le 4e trimestre a conclu en beauté un exercice réussi. Le bénéfice opérationnel (EBIT) a gagné 16% et le bénéfice par action a même progressé de 20%. A 40,38 milliards USD, le CA était légèrement supérieur aux attentes. Les résultats annuels montrent également une hausse du bénéfice par action de 9%. Le CA est en léger repli (-0,4%) sur une base annuelle, mais les nombreuses acquisitions et ventes de participations ne facilitent pas la comparaison. GE s’est complètement désengagé du secteur des médias et la participation dans NBC Universal a été vendue pour 16 milliards USD. D’autre part, GE a renforcé sa position dans l’industrie aéronautique et l’énergie (alternative). Ainsi, GE Aviation a acquis le groupe italien Avio, un fournisseur de composants de moteurs d’avion, pour 4,3 milliards USD. GE Aviation était l’une des divisions les plus performantes l’an dernier avec une croissance du CA et du bénéfice de respectivement 10% et 16%. GE a également investi dans le secteur énergétique où il a consolidé sa position de spécialiste des forages en haute mer et de la construction de terminaux LNG. GE Oil&Gas prend désormais 7% du CA du groupe à son compte. Le dividende a de nouveau été relevé de 16% à la fin de l’an dernier, l’action affichant ainsi un rendement d’un peu plus de 3%. Pour 2014, on table sur une légère augmentation du CA du groupe, alors que les analystes prévoient une hausse du bénéfice de 8% en moyenne. L’an dernier, la marge bénéficiaire sur les activités non financières avait progressé de 15,72% au niveau du groupe. Elle devrait encore s’accroître en 2014 en raison de l’amélioration de l’efficacité des structures opérationnelles.

Conclusion :

Après une hausse de 30% en 2013 à son plus haut niveau en près de six ans, il n’y a aucune raison de courir derrière l’action. La réduction de poids de la branche financière et le retour aux activités industrielles est une bonne chose, mais la division GE Capital reste importante pour le groupe. La croissance organique du CA est limitée et ce sera encore le cas en 2014. Ce point faible sera certes compensé par la croissance du bénéfice par action et un rendement attrayant, mais à 16 fois les bénéfices attendus, ces éléments sont déjà intégrés dans le cours.

Conseil: conserver

Risque: faible

Rating: 3B

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