Galapagos

Le repli constitue une opportunité d’achat

Après la nouvelle (décevante), en mars, de l’interruption par GlaxoSmithKline (GSK) de son étude de phase II avec GSK2586184 sur les patients atteints de lupus, une maladie auto-immune, pour manque d’efficacité, on attendait avec impatience de connaître les premiers résultats de l’étude de phase IIa avec GSK2586184 sur les patients souffrant de psoriasis. Heureusement, ces résultats sont meilleurs : sur les patients ayant reçu la plus forte dose de l’inhibiteur JAK1, les résultats sont positifs chez une proportion significativement plus grande de patients que dans le groupe placebo. GSK doit à présent analyser plus en profondeur les résultats. Galapagos pourrait percevoir bientôt un paiement intermédiaire. On attend aussi le début de la 3eétude avec GSK concernant le GSK2586184, pour le traitement du colitis ulcerosa, une maladie chronique de l’intestin. Le recrutement des patients avait été interrompu après l’arrêt de l’étude sur le lupus. Entre-temps, la vente de la division Services au groupe américain Charles River Laboratories a été finalisée. Ce leader mondial dans la prestation de services liée aux études médicales a déboursé 129 millions EUR pour l’acquisition de BioFocus et Argenta (Fidelta, non rentable actuellement, demeure au sein de Galapagos jusqu’à nouvel ordre). Ce montant est supérieur aux prévisions et pourrait grossir encore de 5 millions l’an prochain si l’objectif de chiffre d’affaires (CA) pour 2014 est atteint. Galapagos abandonne de cette façon le modèle d’entreprise duel et mise tout désormais sur le développement de son pipeline, de plus en plus mature. Compte tenu de cette transaction, Galapagos a abaissé ses prévisions de CA annuel 2014 de 180 millions EUR à 125 millions EUR, avec des liquidités attendues, pour fin 2014, de 170 millions EUR (5,65 EUR par action). La consommation énorme de liquidités nettes (100 millions EUR en 2014) est liée à la molécule la plus avancée de son pipeline : l’inhibiteur de JAK1, GLPG0634. Pour cette molécule, Galapagos (ci-après GLPG) a conclu une transaction lucrative avec AbbVie en 2012. La collaboration a été élargie en 2013 avec une extension de l’étude de phase IIb pour les rhumatismes (premiers résultats fin 2014) et une nouvelle étude de phase II pour la maladie de Crohn (début en 2014, résultats à la mi-2015). En cas de résultats positifs, AbbVie continuera à développer la molécule et GLPG recevra pas moins de 250 millions USD de paiement intermédiaire (200 millions USD pour l’étude sur les rhumatismes et 50 millions USD pour la maladie de Crohn). La décision tombera en 2015. AbbVie développe d’ailleurs aussi un inhibiteur de JAK1 (début de phase II) et compte absolument avoir trouvé un successeur à Humira (rhumatismes) pour 2017, quand le brevet viendra à échéance. En outre, GLPG a entamé en 2013 une collaboration avec AbbVie pour le développement conjoint d’un médicament contre la mucoviscidose. Le GLPG1837 a entre-temps été sélectionné comme premier candidat préclinique et une étude de phase I sera démarrée fin 2014. On attend, au cours des prochains mois, les résultats de la propre étude de phase IIa avec GLPG0974 pour l’entérite chronique, un mécanisme de fonctionnement censé freiner la protéine FFA2 (cause probable de la maladie) qui n’a pas encore été testé sur les animaux.

Conclusion

Récemment, Goldman Sachs et UBS ont rejoint la liste d’analystes positifs sur Galapagos, avec des objectifs de cours respectifs de 24 et 20,7 EUR par action. Le repli de l’action ces dernières semaines constitue une opportunité pour l’investisseur en biotech conscient du risque.

Conseil: digne d’achat

Risque: élevé

Rating: 1C

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